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Robert Antelme, L'Espece Humaine

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Par   •  19 Novembre 2014  •  1 183 Mots (5 Pages)  •  1 302 Vues

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Comme toutes les abominations qu’on perpétrées les Hommes envers d’autres Hommes, le génocide juif a profondément bouleversé le monde du XX ème siècle et a suscité des interrogations profondes et douloureuse sur la nature humaine. C’est notamment le cas de Robert Antelme, poète d’origine française déporté dans les camps de concentration de Buchenwald et de Dachau. Dans l’extrait que nous allons étudier, l’auteur ne décrit pas l’horreur à laquelle il est quotidiennement confrontée mais propose une réflexion d’ordre philosophique sur l’Homme. Contre toute attente, le « rêve SS » est l’occasion d’une prise de conscience : jamais l’on ne peut cesser d’être un homme. Ainsi, dans quelle mesure l’auteur tire-t-il de sa cruelle expérience une véritable leçon d’espoir ? Nous verrons que l’expérience vécue des camps est l’occasion d’une révélation philosophique chez l’auteur qui propose dès lors sa vision de ce qu’est l’ « espèce humaine ». Cette définition, en dépit de l’atrocité qui sévit, témoigne d’un échec inévitable du « rêve SS ».

1/ L’expérience des camps : un choc à l’origine d’une prise de conscience

a) Une situation hors du commun…

- A plusieurs reprises dans l’extrait, Antelme rappelle le caractère hors du commun de la situation historique qui lui est contemporaine. S’il est vrai que d’autres peuples ont été exterminés, c’est la première fois dans l’histoire de l’humanité qu’un peuple entend « éradiquer » l’intégralité d’un peuple en lui faisant perdre son essence humaine. L’auteur évoque ainsi une « maladie extraordinaire », un « moment culminant de l’histoire des hommes » ou encore « le moment où le masque a emprunté la figure la plus hideuse ». Le « ici » dans lequel se trouve Antelme, et que le recours à un vague adverbe permet de mettre à distance, est considéré comme le paroxysme de l’horreur.

b) … qui conduit à une prise de conscience

- Toutefois Antelme prend de la hauteur, il quitte symboliquement l’ « ici » pour envisager les choses dans une perspective plus large. Le nazisme est pensé à l’aune de l’histoire globale de l’Humanité en tant qu’il en constitue un « moment » tristement fort et amène à s’interroger.

- Dans les camps, une vérité surgit comme une gifle reçue en plein visage : on ne peut déshumaniser un Homme, on ne peut modifier une espèce.

- De nombreuses expressions dans le passage signalent l’émergence d’une réflexion « cela peut signifier deux choses », le « masque […] tombe », « on fait l’épreuve », « Nous en tenons ici la preuve, la plus irréfutable preuve ».

2/ L’espèce humaine selon Antelme

a) Une espèce « fixe »

- La première thèse d’Antelme, c’est qu’on ne peut enlever à un individu son essence humaine. De la même façon que les « bêtes ne peuvent pas devenir plus bêtes », les Hommes ne peuvent pas devenir des sous-hommes, des moins qu’hommes. Il existe une nature « véritable », « authentique » contre laquelle nul ne peut rien.

- Antelme le revendique

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