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Redistribution et État-Providence

Analyse sectorielle : Redistribution et État-Providence. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Mai 2015  •  Analyse sectorielle  •  501 Mots (3 Pages)  •  667 Vues

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B. Redistribution et État-Providence

Dans les années 30 est mise en place la politique du New Deal, tentative de relance de la croissance par la consommation. Hausse des traitements pour résorber la crise avec une certaine réussite.

Les années 50-60 voient le triomphe du compromis fordiste (production et consommation de masse).

Pour Keynes, l’effet du multiplicateur est limité par l’épargne (« fuite hors du circuit »). Il faut donc favoriser la consommation qui permet la variation la plus forte du revenu national. En ce sens la politique économique de redistribution doit favoriser les ménages dont la propension à consommer est la plus forte, c’est-à-dire les ménages les plus pauvres, les plus jeunes et les plus vieux (ceux qui désépargnent le plus) => Keynes encourage la redistribution par l’impôt, notamment les impôts progressifs.

On a cherché à évaluer l’impact de la consommation sur la croissance. Réciproquement, il faut s’intéresser aux effets de la croissance sur la répartition du revenu des ménages et de la valeur ajoutée des entreprises.

3. L’influence de la croissance sur la consommation

A. Théorie de la filière inversée de Galbraith

L’offre crée sa propre demande de par la publicité, le marketing, le crédit à la consommation et les taux d’intérêt bas (effet de levier et désincitation à l’épargne).

B. Type de croissance et consommation

 Croissance intensive (gains de productivité et innovation) : chez Schumpeter, l’innovation de produit, de marché ou d’énergie crée de nouveaux besoins et étend les marchés : la croissance est facteur d’élévation de la consommation.

 Croissance extensive : hausse de la production sans nouveaux marchés, l’offre répond à une demande déjà présente sans innover jusqu’à saturation du marché. Dans les années 70, la demande de biens d’équipement et d’automobiles connue pendant les Trente Glorieuses est arrivée à saturation. La croissance extensive fait donc augmenter puis décroître la consommation (=> crise).

 Croissance externe : on étend les marchés (Smith, Ricardo) et la consommation augmente (ex : au XIX°, la consommation de produits de luxe). Mais les revenus distribués par l’État-Providence peuvent être utilisés dans d’autres économies (=> baisse de la consommation intérieure). Les importations atténuent donc l’effet du multiplicateur keynésien.

C. Redistribution de la croissance et consommation

Le partage de la valeur ajoutée peut favoriser la baisse des prix ou la hausse des salaires, ce qui permet une augmentation du salaire réel (ou pouvoir d’achat). Durant les Trente Glorieuses, la part du salaire dans la VA a augmenté, ce qui a permis le développement de la consommation de masse. Pourtant, dans les années 70, la part des salaires dans le PIB a augmenté alors que la consommation stagnait.

Consommation et croissance ont une relation de causalité évidente. La consommation est un facteur de croissance. Il dépend de deux choix, le partage de la VA et la répartition du revenu des ménages, activités qui dépendent respectivement des entreprises et des ménages, ce qui implique une nécessaire cohérence des politiques économiques. Favoriser la consommation pour relancer la croissance nécessite de jouer sur les deux choix. Ainsi dans un contexte difficile, on peut penser à une relance par la consommation au niveau européen comme le préconise Edmond Malinvaud.

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