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Rapport maître/valey

Commentaire de texte : Rapport maître/valey. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Janvier 2016  •  Commentaire de texte  •  1 174 Mots (5 Pages)  •  621 Vues

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Marine Revol          Mercredi 23 septembre

1ère S2

Question de synthèse

        Ce corpus est composé de trois pièces de théâtre allant du XVIIème siècle au XXème siècle. Nous sommes en présence de Dom Juan écrit par Molière, auteur du classicisme, en 1665. Il raconte l'histoire de Sganarelle qui se pose des questions sur le futur qui suit l'avenir. Puis, nous avons Marivaux, auteur du siècle des Lumières, qui nous fait découvrir L'Iles des Esclaves écrit en 1725. Un très beau contraste entre maître-valet, qui suscite un changement de hiérarchie en arrivant dans une île mystérieuse. Enfin, nous avons le texte Les Bonnes qui décrit une scène où les deux bonnes imitent leur maîtresse. Jean Genet, appartenant au courant de l'absurde, est donc l'auteur de ce texte à chute datant de 1927. Nous nous demanderons quelles mises-en-scène sont adoptées pour décrire le rapport maître/valet. Pour cela, nous nous intéresserons à la domination des maîtres puis nous nous pencherons sur le soulèvement des valets.

        Plusieurs facteurs dénoncent la domination des maîtres. Premièrement, dans Dom Juan, Sganarelle tente d'en savoir plus sur les croyances de son maître Dom Juan. Crois-t-il à la médecine ? A Dieu ? Au paradis ? A l'enfer ? Un mot rassemble toute ses réponses : Non. Effectivement, Dom Juan est plutôt sceptique « Laissons cela » et n'accorde aucune familiarité avec toutes ces suppositions. On en déduit alors qu'il appartient au secteur des athées « je crois que deux et deux sont quatre, Sganarelle, et que quatre et quatre sont huit ». De plus, Dom Juan est peu intéressé par l’engouement de Sganarelle « eh bien ? » et répond par des phrases courtes pour démontrer son mépris et son désintéressement « Eh ! », « Oui, oui », « La peste soit du fat ! ». Il n'attend qu'une chose, que cet interrogatoire des plus personnels se termine « J'attends que ton raisonnement soit finit ». Dom Juan admet également une personnification pour appuyer le ridicule de son valet lors de sa chute « Voilà ton raisonnement qui a le nez cassé ». Puis, il en est du moins contraire dans L’île des esclave. En réalité, un changement de statut soudain s'effectue entre les maîtres et les valets. Pour cause, ils s'aventurent dans une île où l'infériorité surplombe toutes autres formes de tyranisme. Les maîtres devenant ainsi les valets. Des valets éphémères et perplexes qui ne savent réagir autre que par obéir face à cette situation des plus précaire « Peux-tu m'employer à cela ? ». Ils n'ont guère l'habitude de cette confrontation à la pure réalité devenue si hostile et inatteignable à leurs yeux. Enfin, il en ait de même pour Les Bonnes, un revirement de situation présenté sous forme de chute. Claire et Solange font des gestes réels ainsi que des mimiques et se déguisent pour se moquer de leur maîtresse. Cela nous fait découvrir que la maîtresse des bonnes est détestée « Je vous hais ! Je vous méprise ! ». Leur maîtresse est belle, allons jusqu'à dire splendide « votre poitrine plein de souffles embaumés », « votre poitrine d'ivoire », « vos cuisses d'or », « vos pieds d'ambre ».

De ce fait, les maîtres conservent leur supériorité, rendent envieux et rend transparent la présence des valets.

        Une autre forme de domination se révèle dans ces textes, non pas par les maîtres mais par le soulèvement des valets. Tout d'abord, Molière en témoigne avec son texte. Sganarelle, valet vu toute fois assez proche de son maître, se permet de lui poser des questions assez intime sur sa foi et ses pensées les plus ténébreuses. Le valet démontre l'existence de Dieu, mai en vain. Il s'amuse également à commenter les réponses de son maître « Tout de même », « Aussi peu ». Jusque là rien de transcendant, jusqu’à ce qu'on arrive vers la fin du texte où Sganarelle commence à s'embrouiller, mêlant des propos illogiques « est ce que vous vous êtes fait tout seul » et contradictoires rendant ainsi le contraste comique. Il part d'une explication sur Dieu et finit par témoigner différentes parties du corps « ces nerfs, ces os, ces veines, ces artères ». Un valet qui tente de se rendre intéressant mais qui finalement se ridiculise embrouillé par ses explications complexes. Ensuite, on peut constater une autre forme de relation dans L'Ile des Esclaves entre maître et valet lorsqu'un changement s'effectue. Les rôles devenus inversés, les valets transformés en maîtres peuvent des à présent en prendre goût. Entre les demandes hautaines « qu'on nous apporte des sièges pour prendre l'air assis » et les ordres « qu'on se retire à dix pas », la vie de maître paraît fantastique et idyllique rendant ainsi les ex maîtres déstabilisés. Une bonne leçon de vie qui permet de se rendre compte du tracas affligé sur les valets. Finalement, Les Bonnes se rattache à ce point de vue de changement pour une vision sous un nouvel angle. La maîtresse de Claire et Solange est abominable et très méprisable jusqu'au point ou les deux compères veuillent la tuer. Elles sont jalouses de la magnificence « vous croyez pouvoir dérober la beauté du ciel et m'en priver », et appuie cet argument avec énumération « choisir vos parfums, vos rouges […], la dentelle et m'en priver ». Elle adopte même un langage familier pour cataloguer leur mépris « Solange vous emmerde ». Elle serait capable de tuer pour la liberté, la richesse et la beauté « Elle semble sur le point d'étrangler Claire ». Mais ce ne sont que de courtes allusions qui ramènent à la réalité lorsque la maîtresse en question arrive réellement « Madame va arrivée » et donc lorsque la réalité se présente devant elle.

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