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Question Transversale Phèdre (par Haala)

Rapports de Stage : Question Transversale Phèdre (par Haala). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Février 2013  •  704 Mots (3 Pages)  •  1 571 Vues

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...Problème : Figures de la passion dans Phèdre, de Racine

Les trois textes constituant le corpus sont les suivants :

- Texte 1 : Acte II, scène 1 (vers 436 à la fin)

- Texte 2 : Acte II, scène 5 (vers 671 à la fin)

- Texte 3 : Acte IV, scène 6 (vers 1253 à 1294)

Question transversale : Quelle image (ou représentation) de la passion amoureuse ces textes véhiculent-ils ?

Introduction :

Ces trois passages sont issus de la tragédie Phèdre, pièce de théâtre écrite par Racine, publiée en 1677, qui est l’un des chefs-d’œuvre de la littérature tragique. Dans le texte 1, Aricie avoue à sa confidente son amour pour Hippolyte, et selon Ismène, cet amour serait réciproque. Dans le texte 2, la reine Phèdre laisse éclater sa passion et déclare son amour à Hippolyte, qui la repousse, elle arrache alors l’épée du jeune homme et essaie de se tuer ; Œnone intervient et l’entraîne, à demi évanouie. Enfin, dans le texte 3, Phèdre, humiliée et jalouse, est en proie au délire : elle se voit condamnée aux souffrances éternelles des enfers ; elle maudit alors Œnone, qu’elle accuse d’avoir tout manigancé, celle-ci est désespérée. Ainsi, chacun de ces extraits met en scène une vision de l’amour, relativement contrastée si l’on compare la tirade d’Aricie à celle de Phèdre.

Développement :

L’étude de ces trois extraits montre clairement l’opposition entre l’amour vu par Aricie, et celui vu par Phèdre.

D’une part, Aricie aspire au contrôle, à la maîtrise de ses sentiments amoureux, et à la jouissance de dompter son amant. Cependant, à la fin de sa tirade, on constate qu’elle a des doutes : sachant qu’Hippolyte ne lui a pas encore déclaré l’amour qu’il éprouve, et que c’est Ismène, sa confidente, qui prétend qu’il l’aime, elle se pose de nombreuses questions, concernant les éventuelles possibilités que ce fait soit exact et non abusé, par exemple, lorsqu’elle apprend qu’Hippolyte veut lui dire adieu, elle répond à Ismène « Ismène, dis-tu vrai ? N’es-tu point abusée ? », vers 369 ou encore « Hippolyte aimerait ? », vers 461. On en déduit que l’amour, du point de vue d’Aricie, est un amour épique, présentant l’occasion, pour la personne qui aime, de dominer l’autre (ici Hippolyte) : cela est assimilable à une pulsion guerrière, et à un combat. D’ailleurs, le champ lexical du combat est ici employé : « fière » vers 446, « gloire » vers 446 et 456, les expressions « (…) faire fléchir un courage inflexible, » vers 449, « (…) porter la douleur » vers 450 (comme si elle allait porter la douleur dans le corps de l’ennemi), « D’enchaîner un captif de ses fers étonné, » vers 451, « mutiné » vers 452, « désarmer » vers 454, « vaincu » et « surmonté » vers 455, « dompté » vers 456, et « résistance » vers 458. Par conséquent, Aricie est une amoureuse dominatrice d’elle-même, de ses passions, et qui se lance un défi, visant à faire plisser l’être aimé.

D’autre part, l’amour vu par Phèdre est totalement différent : celui-ci symbolise une vision

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