Quelles sont les caractéristiques de la parole socratique ?

Sopie Michelis, 1ère 5

Quelles sont les caractéristiques de la parole socratique ?

Socrate est un philosophe grec du V siècle av. J.-C. (né vers -470/469, mort en -399). Il est connu comme l’un des créateurs de la philosophie morale. Socrate n’a laissé aucun écrit. Ses pensées se sont transmises par des témoignages indirects. Ses disciples, Platon et Xénophon, ont travaillé pour maintenir l'image de leur maître qui est mis en scène dans leurs œuvres.

Socrates utilise la rhétorique pour persuader son oratoire.  La rhétorique est la technique du discours.  C’est l’ensemble des règles et des procédés qui constituent l’art de bien parler. Quand Socrates parle aux Athéniens, il mentionne toujours le mot Athéniens, ex : »Eh bien, il faut bien, Athéniens, que je me défende….. » et «Quel effet, Athéniens, ont produit sur vous mes accusateurs, je l’ignore ». En s’adressant aux Athéniens de cette manière, Socrates capte mieux leur attention, je pense. Ils écoutent peut-être davantage parce qu’ils savent que Socrates s’adresse vraiment à eux et pas un autre public. Socrates utilise la solennité pour convaincre son public : « Mais voici l'heure de nous en aller, moi pour mourir, vous pour vivre. Qui de nous a le meilleur partage, nul ne le sait, excepté le dieu «. Un autre exemple de solennité dans l’Apologie de Socrates : « Mais attention, citoyens, il est moins difficile d’échapper à la mort qu’a la méchanceté ». Son but en parlant ainsi est de faire réfléchir son public.

Socrates utilise aussi l’ironie comme moyen de persuasion et d’argumentation. Chez Socrates, l’ironie est « une méthode d’interrogation visant à dénoncer les contradictions de l’interlocuteur ». Un exemple d’une telle citation : « ne serait-il pas préférable que je sois comme je suis, n’ayant ni leur savoir, ni leur ignorance, plutôt que d’être comme eux, à la fois savant et ignorant ? En posant de telles questions à ses interlocuteurs, Socrates fait appel à la réflexion et à l’intelligence de ses interlocuteurs. Voici deux autres exemples : Mais, si je crois qu’il y a des puissances démoniques, il faut bien que je croie qu’il y a aussi des démons. N’est-il pas ainsi ? Et : » Si, par ailleurs, les démons sont des enfants de dieux, des bâtards nés de Nymphes ou d’autres personnages comme le rapporte la tradition, quel être humain estimerait qu’il existe des enfants des dieux, mais pas de dieux » ? Là encore, il veut que ses interlocuteurs se posent des questions et réfléchissent.

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