Quatre Vingt Treize

Quatre-Vingt-Treize, Victor HUGO

Introduction

L’histoire se passe en Bretagne, à Dol, où s’opposent deux forces : les blancs, royalistes, et les bleus, des forces révolutionnaires. On a aussi deux personnages : Gauvain, le plus jeune, et Lantenac, qui l’a élevé dans sa famille noble. Ils se retrouvent dans deux camps opposés. Lantenac est royaliste et Gauvain est républicain. Le roman Quatre-Vingt -Treize est publié en 1874. Il mêle personnages historiques et fictifs. Le titre désigne l’année 1793, importante dans l’histoire de la révolution car elle marque le début de la Terreur et l’écrasement des révoltes royalistes.

On assiste au milieu du roman à la présentation des personnages. C’est un roman historique. Des personnages historiques sont confrontés à des personnages fictifs (Danton, Robespierre et trois hommes imaginaires : Cimourdain, prêtre révolutionnaire, le Marquis de Lantenac, royaliste aristocrate et vendéen, Gauvain, petit neveu du Marquis, ancien élève de Cimourdain et rallié aux révolutionnaires). Emportés dans la tourmente de l’Histoire, ces êtres unis par des liens familiaux et affectifs vont se déchirer durant le conflit tout en s’admirant. Robespierre, Danton et Marat interviennent par leurs décisions qui provoquent l’affrontement des héros fictifs.

Le Marquis de Lantenac prend la tête de la révolte contre les révolutionnaires de la Bretagne contre les partisans de la République. Il sera traqué par les révolutionnaires mandaté par le Comité du Salut Public. Deux visions de l’Histoire s’affrontent ainsi que deux systèmes de valeurs : l’antimatérialisme d’un côté et le modernisme et l’idéalisme républicain de l’autre.

Quelle image Hugo donne-t-il des deux chefs de guerre ?

I-Un portrait de Gauvain

1-L’éloge de Gauvain

Hugo est parvenu à constituer un portrait complet de Gauvain. Il fait son portrait physique, moral, social et intellectuel.

-le portrait physique : les yeux « l’œil sérieux d’un prophète », l’encolure « une encolure d’Hercule », les habits « son habit de capitaine qui était troué de balles et blanc de poussière » « son manteau », l’âge « trente ans » « jeune » et la voix « le rire d’un enfant ».

-le portrait moral : sérieux « il ne fumait pas, il ne buvait pas, il ne jurait pas », héroïque « âme héroïque »

-le portrait intellectuel: penseur, philosophe « avec cela penseur et philosophe et sage « un jeune sage »

-le portrait social : noble, c’est l’héritier du Marquis de Lantenac.

Hugo fait aussi un éloge du personnage en utilisant des adjectifs mélioratifs « superbes » « charmants », des superlatifs « plus d’audace », hyperboles « le sabre au poing le transfigurait » et des comparaisons avec Hercule, Socrate ou encore Alcibiade. On note aussi son absence de défauts.

2-Un portrait construit sur des oppositions

Le « prophète » s’oppose à « l’enfant », tout comme « c’était une âme […] innocente » et « le sabre au poing le transfigurait ». Antithèse « une âme héroïque et innocente » « un air efféminé qui dans la bataille ». Oxymore « jeune sage »

Efféminé

Viril

« nécessaire de toilette »

« voix douce »

« tête charmante »

« il avait grand soin de ses ongles, de ses dents »

« le sabre au poing » =guerrier

« éclat brusque du commandement »

« toujours rué éperdument dans les mêlées »

« une encolure d’Hercule »

Jeunesse

Maturité

« rire d’enfant »

« jeune »

« âme

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