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Quand maison rime avec aliénation / Simone de Beauvoir / “Le deuxième sexe”.

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Par   •  9 Mars 2022  •  Synthèse  •  1 451 Mots (6 Pages)  •  1 655 Vues

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La maison, un endroit si propre à chaque famille, à chaque personne, pouvant contenir souvenirs, secrets, bonheur, mystères et parfois même drames. Chacun, en y ayant été au minimum pour une durée, longue ou courte, se fait sa propre opinion de ce que sa maison représente pour lui. Elle peut être un endroit chaleureux, protecteur, ou au contraire un endroit où l’on ne veut plus mettre les pieds. Aujourd’hui, nous tenterons de répondre à la problématique qui suit : “En quoi la maison peut-elle être ou devenir un espace d’emprisonnement?” Pour mener à bien cette réflexion, nous aborderons dans un premier temps le sujet de l’aliénation des femmes et puis dans un second temps nous verrons que la maison peut représenter, dans certains cas, une réelle dystopie, et enfin dans un dernier temps, nous constaterons alors qu’à travers les générations, le sentiment d’isolement demeure présent.

Tout d’abord, dans une société où l’homme exerce son autorité par dessus celui de la femme, la femme est l’actrice principale de sa maison puisque c’est elle qui s’en occupe, à travers les tâches ménagères, les tâches familiales et même la décoration. C’est ce que nous explique Simone de Beauvoir, grande philosophe, écrivaine et personnalité feministe dans un extrait de son livre “Le deuxième sexe”.

L’auteure nous démontre que la conception de la maison pour la femme et pour l’homme sont bien distinctes. Pour la femme, la maison fait partie intégrante de sa vie car elle y est au quotidien. C’est par le travail ménager que la femme réalise l’appropriation de son « nid ». Tandis que pour les hommes, la maison est plus comme un accessoire, une nécessité pour répondre à des besoins primaires. Simone de Beauvoir tente alors de comprendre quelles sont les causes d’un tel agissement : nous sommes dans une époque où l’homme est au coeur de la vie active et professionnelle et où il peut accéder à tout un tas de chose, alors que la femme est principalement cloitrée dans sa maison et prisonnière de cette relation conjuguale. Ainsi, pour faire face à cette situation, elle se crée son "univers", personnifie son habitat et y travaille dur pour percevoir ce sentiment d’identité et surtout de responsabilité.

Simone de Beauvoir mène alors une réflexion sur l’aliénation de la femme au foyer et ce n’est pas la seule. Marguerite Duras, dans son ouvrage “La vie matérielle” mène cette même réflexion, mais sa vision des choses est néanmoins différente. Elle nous apporte une nouvelle idée. Dans un extrait de ce roman, l’auteure évoque sa représentation de la maison. Elle la décrit comme l’endroit idéal pour rassembler une famille et elle explique que la maison a également un rapport avec la recherche du bonheur et de l’épanouissement, tout comme Simone de Beauvoir et sa recherche d’émancipation. Il y a toujours cette notion de la recherche de quelque chose grâce à la maison.

Cependant, la réflexion de Marguerite Duras s’étend lorsqu’elle évoque le sujet des

enfants En effet, la femme joue ici un rôle très important dans sa maison puisque c’est elle qui prends part à l’éducation des enfants et qui leur apprends certaines valeurs. La femme apprends notamment aux enfants à chercher le bonheur et à s’intéresser à la vie. Elle a un rôle protecteur qui ne fait pas d’elle une femme prisonnière de sa maison mais au contraire une femme actrice, au coeur du sujet.

De nos jours, les choses ont changé, et même si la femme n’est plus prisonnière de son mariage grâce aux évolutions politiques et générationelles, des situations sont parfois similaires.

C’est le cas d’Agnès, la femme de Xavier Dupont de Ligonnès. Dans l’un des textes de ce corpus, c’est le journaliste Arnaud Bizot qui reconstitue l’affaire Dupont de Ligonnès dans un article. Une affaire de meurte volontaire commis par le père de famille et sur toute la famille. Grâce à certains témoignages, notamment celui d’Agnès, la mère de famille, nous comprenons rapidement que les relations entre les membres de cette famille sont tendues.

Premièrement, on se rend compte que cette relation conjugale n’était pas au beau fixe. Arnaud Bizot laisse entendre qu’Agnès était une femme qui n’osait rien dire à son mari et qui assumait la dérive de son couple.

D’autre part, les relations avec les enfants n’étaient pas de toute gaieté non plus. Certains des enfants préféraient éviter les rapports familiaux, et donc le “cocon” familial, c’est le cas d’Arthur, le plus grand des enfants,

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