Quand l'extérieur est trompeur

Quand les apparences sont trompeuses

L’histoire du drame familiale de la famille Romand a fait la une des journaux à l’époque où cela s’est déroulé, puis un auteur, Emmanuel Carrère, a décidé d’entre en contact avec Jean-Claude Romand, l’assassin de toute sa famille, afin de mieux comprendre ce qu’il s’est passé dans la tête de ce monsieur pour écrire un roman inspiré de cette histoire, « L’Adversaire ». On va vite se rendre compte que tout part d’un petit mensonge, et qu’au lieu d’essayer de s’en sortir, il s’enfonce encore plus dans son mensonge jusqu’à ce que son erreur devienne irréparable. Comme quoi les apparences sont trompeuses ! Mais qu’est-ce qui faisait de cet homme quelqu’un d’insoupçonnable en apparence ?

Jean-Claude Romand est un homme à la personnalité complexe. Ses parents, forestiers dans le Jura, l’envoyèrent dans une prestigieuse école à Lyon, mais c’était sans compter les moqueries de ses camarades à propos du métier de ses parents. Il se fit alors passer pour malade. Puis le voilà en médecine, jusque-là tout va bien. Il rencontre sa future épouse, Florence, puis son meilleur ami Luc. Et c’est à partir de là que tout commencera... L’examen de première année approche, tout le monde le passe et le réussi haut la main, tous, sauf Jean-Claude. Et l’imposture commence. Jean-Claude se ré inscrira 12 années de suite en seconde année, sans jamais se présenter à l’examen. Tout le monde pense que c’est un médecin réputé, en effet, personne n’a jamais remarquer que son nom n’était pas sur les listes de résultats. Il raconte qu’il est médecin chercheur à l’OMS, sa femme Florence, est pharmacienne. Ils roulent en BMW et ont mis au monde deux beaux enfants. Mais voilà, Jean-Claude mène une double-vie, dont il est le seul à connaitre l’existence. Et leur belle vie va faner tel une rose au bout de quelques années de mensonges.

Depuis ce fameux épisode de l’examen non passé, Jean-Claude mentira sur toute sa vie pendant 17 ans. 17 longues années à jouer un double jeu, à vivre avec ses proches sans qu’ils sachent qui il était vraiment. Ce petit mensonge de la réussite de son examen en engendrera un beaucoup plus gros. Vivant modestement dans une petite maison, roulant en BMW, Jean-Claude inventera surement le plus gros mensonge de toute sa vie, celui d’être médecin chercheur à l’OMS. Il faisait la fierté de ses parents et de sa belle-famille, c’est à lui qu’on confiait ses économies pour les mettre sur un compte avec des intérêts de 18% mais que nenni. Tout ça, c’était que du vent. Jean-Claude aura passé sa vie piégé dans son double-jeu, à escroquer ses proches pour subvenir aux besoins de sa famille, et de sa maitresse Chantale. Il inventait des conférences à l’international pour partir en week-end avec sa maitresse, se disait ami avec Bernard Kouchner, mais le seul ami que Jean-Claude avait c’était Luc, son ami depuis l’école de médecine, celui à qui il avait failli avouer la vérité mais il s’était finalement dérobé. Au final Jean-Claude était seul, avec son mensonge. Personne ne savait rien de lui, ni de ce qu’il faisait. Il était là, assis dans sa voiture au bord d’une autoroute toute la journée, à lire des revues scientifiques, ou à l’espace réservé aux visiteurs à l’OMS. A un diner, Jean-Claude

...