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Procès de Baudelaire

Étude de cas : Procès de Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Mars 2018  •  Étude de cas  •  1 508 Mots (7 Pages)  •  1 275 Vues

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Les Fleurs du Mal :

Cher monsieur Poulet-Malassis,

        Je vous écris, pour vous faire partager mon point de vu sur l'affaire de monsieur Baudelaire qui a eu lieu le 20 août 1857, à Paris.

Un mois environ avant le procès de Charles Baudelaire, j'ai lu un article qui a fait son apparition le 5 juillet dans le FIGARO. L'auteur de cet article disait que le recueil : Les Fleurs du mal, était un « outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs », plus précisément, il a donné son opinion en disant : « Il y a des moments où l'on doute de l'état mental de M. Baudelaire, il y en a où l'on n'en doute plus ; - c'est, la plupart du temps, la répétition monotone et préméditée des mêmes choses, des mêmes pensées. L'odieux y côtoie l'ignoble ; le repoussant s'y allie à l'infect… ce livre est un hôpital ouvert à toutes les démences de l’esprit, à toutes les putridités du cœur ; encore si c’était pour les guérir, mais elles sont incurables. ». Mais par-dessus tout, il faudrait souligner que l'auteur n'est d'autre que Gustave Bourdin ! Cet homme travaille, en outre, à la Gazette des tribunaux donc pour monsieur Pinard. A croire que son but était de pointer du doigt Baudelaire et ainsi le coincer, car la seule façon pour Baudelaire de se sortir de cette affaire été de faire un pacte d'après de Code Civil tiré de l'article 6 :« On ne peut déroger, par des conventions particulières, aux lois qui intéressent l'ordre public et les bonnes mœurs ». Cet homme travaille également pour le FIGARO, comme je l'ai précédemment écrit au début de cette lettre, mais ce qui n'est pas divulgué, c'est que monsieur Bourdin est le gendre d'Hippolyte de Villemessant, qui se  trouve être le fondateur du FIGARO. Il a accès à des personnalités influentes.

Le 20 août 1857, Charles Baudelaire, s'est alors présenté au tribunal devant le procureur Ernest Pinard, car le FIGARO montrait Baudelaire comme étant coupable d'une « offense à la morale religieuse » et d'un « outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs » dans son recueil, et ceci a fait polémique dans la société bourgeoise qui a été profondément choquée par cette révélation. Moi ce que je trouve choquant, c'est le fait que monsieur Flaubert, six mois avant le procès de Baudelaire, il a lui même dû subir un procès pour les mêmes raisons que Baudelaire. Cependant, il ne fut pas condamné ou il n'a pas eu d'une amande comme l'a été Baudelaire au verdict final de son procès ! Flaubert a été poursuit pour les mêmes raisons que Baudelaire, qui désignait son roman Mme Bovary comme étant un « outrage à la morale publique et aux bonnes mœurs ». Cependant, il a été acquitté.. Je trouve que ceci est de l'injustice.

Le plus étonnant est que ce même procureur a jugé l'affaire de Flaubert et il s'est acharné sur Baudelaire, sans scrupule comme s'il voulait se venger de sa défaite face à Flaubert, en se concentrant uniquement sur les six poèmes suivants : Les Bijoux, Le Léthé, À celle qui est trop gaie, Lesbos, Femmes damnées et Les Métamorphoses du vampire. En effet, le procureur a uniquement étudié ces six poèmes, et vous a ordonné de les censurer, mais de toute évidence, il n'a pas jugé le recueil en lui même. Car Baudelaire a toujours écrit des poèmes qui dénonçaient quelque chose, en outre, lorsqu'il parle de religion et tout ceci monsieur, avec son plus grand respect. Je ne vois pas en quoi il attaque la religion dans son recueil et dans les six poèmes censurés y comprit. Certes, il nous critique nous, en temps qu'humain, sur « La sottise, l'erreur, le péché, la lésine » et nous qualifie d'« Hypocrite lecteur » dans son poème Au Lecteur.

Ce qui est remarquable chez Baudelaire, c'est qu'il arrive à nous faire voir le monde autrement, et par là je veux dire, qu'il fait toujours triompher le « bien » du « mal », Baudelaire nous enseigne, nous pousse à voir plus loin que dans lequel nous vivons. Si je puis dire monsieur, ceci n'est pas donné à tout le monde parce que le talent de Charles Baudelaire ne m'a pas que séduit, mais il a de toute évidence séduit le grand poète : Victor Hugo qui le soutient et l'encourage a continuer ses écrits : « Vos Fleurs du mal rayonnent et éblouissent comme des étoiles. Continuez. Je crie bravo de toutes mes forces à votre vigoureux esprit. ». Victor Hugo comprend l'esprit de Baudelaire, mais qu'en est-il du procureur Pinard ? Il n'a manisfestement pas compris Baudelaire, et plus encore, ses six poèmes qu'il vous a obligé à censurer.

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