LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Poésie de Verlaine

Fiche de lecture : Poésie de Verlaine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Avril 2015  •  Fiche de lecture  •  9 221 Mots (37 Pages)  •  695 Vues

Page 1 sur 37

Il est né à Metz, le 30 mars 1844, du capitaine Nicolas-Auguste Verlaine et d’Élisa Dehée. Enfant, il ne souffrit pas des fréquents changements de garnison de son père, car il était aimé, choyé par sa mère comme par sa cousine, Élisa Moncomble, qui, plus vieille de huit ans, était comme sa sœur adoptive. En 1851, les Verlaine s’installèrent à Paris, toujours avec Élisa. À neuf ans, le petit Paul fut interne à l’institution Landry, rue Chapsal. À partir de 1855, il suivit les cours du lycée Bonaparte (depuis Condorcet). C’était un élève studieux qui donnait entière satisfaction à ses maîtres, et comblait ses parents. Puis vint la classe de quatrième où, perdant la candeur de son enfance, il fut envahi par le doute, le questionnement sur l’utilité d’être. À quatorze ans, grandi trop vite, il devint un adolescent inquiet qui affectait le genre canaille, et écrivait de sombres poèmes sur la mort, se sachant poète depuis sa découverte des ‘’Fleurs du mal’’, étant partagé entre les deux postulations simultanées dont parle Baudelaire, l'une vers Dieu, l'autre vers Satan.

Élisa, son premier amour, repoussa ses avances, affectueusement mais fermement. Elle fit même un mariage de convenance, et quitta la famille Verlaine pour vivre avec son mari à Lécluse dans le nord de la France. Ce chagrin d'amour le laissa inconsolable, «morne et seul». Pendant quatre ans, il n’étudia quasiment pas, mais, en 1862, obtint tout de même son baccalauréat, dans les mêmes conditions que Baudelaire : de justesse ! Cette année-là, il passa ses vacances d'été chez Élisa, et essaya à cette occasion de reconquérir son cœur. En vain.

Après ses études, devenu un homme grand, au front haut, et à la barbe folle, il fut expéditionnaire à l'Hôtel de Ville de Paris, emploi peu absorbant qui lui permit de cultiver ses dons poétiques, de fréquenter les cafés littéraires, et de participer aux mouvements de l’époque. Il se mit à boire, peut-être pour échapper à une tristesse anxieuse, et avait les yeux toujours scintillants de quelque excès de cette absinthe, sous l'effet de laquelle il sombrait dans des crises de fureur insensée. On dut souvent le chasser du café Procope, titubant sur ses longues jambes, mais toujours la poésie au cœur et le vers au bord des lèvres. En 1863, il commença à publier des poèmes dans ‘’La revue du progrès moral’’. Il rencontra Banville, Heredia, Coppée.

Contribuèrent à le désaxer la mort de son père en 1865, puis celle d'Élisa qui, en 1867, fut victime d’une fièvre puerpérale. Mais elle avait payé l’édition de son premier recueil :

_________________________________________________________________________________

“Poèmes saturniens”

(1866)

Recueil de poèmes

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

“Chanson d’automne”

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

‘’Mon rêve familier’’

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

‘’Monsieur Prud’homme’’

« Son faux-col engloutit son oreille… »

Commentaire

Joseph Prud’homme était un personnage créé par Henri Monnier (et interprété par lui au théâtre), caricature du bourgeois français, désireux de suivre l’évolution de son temps, et persuadé qu’il possède des lumières en toute choses alors qu’il est niais, conformiste et sentencieux.

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Commentaire sur le recueil

En dépit d'une profession de foi parnassienne, Verlaine se déclarait né sous une «Influence maligne», ayant «Bonne part de malheur et bonne part de bile». Mais, à cette sensibilité inquiète et triste, au désarroi que lui causait ses amours malheureuses, il joignait de la sensualité et une musicalité suggestive.

On trouve, dans ce recueil de poèmes adressés à une destinataire dont le nom est tu, une ardeur poétique heureuse parfaitement canalisée par les réflexes parnassiens.

_________________________________________________________________________________

En juin 1869, alors même qu’il brutalisait sa mère au cours de scènes affreuses, Verlaine fit la rencontre d'une jeune fille de seize ans, Mathilde Mauté de Fleurville, la sœur d’un de ses amis, «être de lumière» qui lui apportait la pureté candide à laquelle il aspirait parmi ses hontes secrètes, qui devait l'aider à vaincre ses démons, qui illuminait sa vie de l’immense espoir de trouver, dans le mariage imminent, «un vaste et tendre apaisement», un bonheur tranquille, d’acquérir des habitudes plus régulières, de devenir sérieux après une vie de désordre et de débauche, de fréquenter assidûment son bureau. Il affirmait : «Oui, je veux marcher droit et calme dans la vie». Et n’était-elle pas, elle aussi, une artiste qui écrivait de belles choses, qui jouait du piano?

La même année, il publia :

_________________________________________________________________________________

“Fêtes galantes”

(1869)

Recueil de poèmes

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

“Clair de lune”

Votre âme est un paysage choisi

Que vont charmant masques et bergamasques,

Jouant du luth, et dansant, et quasi

Tristes sous leurs déguisements fantasques.

Tout

...

Télécharger au format  txt (63.8 Kb)   pdf (507.6 Kb)   docx (39.2 Kb)  
Voir 36 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com