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Portrait de Gobseck par Derville

Commentaire de texte : Portrait de Gobseck par Derville. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Janvier 2020  •  Commentaire de texte  •  951 Mots (4 Pages)  •  1 501 Vues

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Le réalisme est un mouvement littéraire du milieu du XIXèmesiècle qui a pour but de peindre la réalité le plus fidèlement possible. L’un des précurseurs de ce mouvement est Honoré de Balzac. Celui-ci après s’être essayé au théâtre, se rabat sur le roman dont il devient un maître incontesté avec la comédie humaine, un regroupement de plus de quatre-vingt-dix ouvrages dans lesquels on retrouve des personnages en commun. L’une des œuvres piliers de cet assemblement de texte est Gobseck. Dans ce roman, un avoué : Derville, essaie de convaincre une famille de noble que leur fille peut épouser un jeune homme dont elle est éperdument amoureuse. Pour cela, Derville vient raconter sa jeunesse, notamment ses relations avec un vieil usurier : Gobseck. L’avoué fait le portrait du vieil homme à partir de la ligne 122 jusqu’à la ligne 169. Celui-ci est relativement complexe et nous pouvons donc nous demander quel est l’effet de cette description sur les lecteurs. Pour cela, nous allons d’abord voir comment Gobseck est représenté puis, nous décrypterons les effets du portrait sur les lecteurs.

Grâce à ce portrait, nous allons essayer de comprendre qui est, Gobseck. Pour cela, nous allons d’abord nous appuyer sur sa description physique. Celui-ci en effet, est décrit comme un mort. On nous dit de lui, notamment de sa figure qu’elle est « pâle et blafarde » (l.123), que ses cheveux sont « gris cendrés »(l.127), la « mort »(l.148) est même évoquée. Avec ce champ lexical, Gobseck ressemble plus à un macchabée qu’à un vivant. Cette similitude est encore plus appuyée par la comparaison du visage de Gobseck à une statue « coulé[e] en bronze »(l.129,130). Sa figure et tout son être semblent ainsi immobiles, figés dans le métal. Or, seul un mort peut rester pétrifié comme le fait l’usurier. On nous dit de plus qu’il semble avoir toujours été comme cela, puisqu’on ne peut savoir s’il a été « vieux avant le temps, ou s’il avait ménagé sa jeunesse » (l.137,138). Ce chiasme vient renforcer cette image de vieillard immuable, inchangé et inchangeable qui plane au-dessus de Gobseck.

Gobseck est par la suite dépeint moralement. On le compare d’abord à « une fouine »(l.129), animal nocturne qui craint la lumière. Cette comparaison vient ici appuyer sur la sédentarité de Gobseck, qui reste travailler chez lui, dans le noir, sans voir la lumière du jour. Par la suite, on vient insister sur son amour de l’argent. En effet, lorsque Balzac dit de l’usurier qu’il a « les lèvres minces [des] alchimistes »(l.133), il vient comparer Gobseck à des êtres dont le but est de transformer le plomb en or. Or, le métier de l’usurier est justement de rechercher ce métal si précieux. Mais, en plus de vouloir toujours plus d’argent, il essaie d’en dépenser le moins possible. Ainsi, le bois de la cheminée de Gobseck « fum[e] sans flamber »(l.143). Cet oxymore vient nous montrer que le vieil homme cherche même à économiser du bois qu’il tente de ne pas faire brûler afin qu’il dure plus longtemps. Ainsi, il privilégie ses biens au dépend de sa santé et de son bien-être. Que ce soit physiquement ou moralement, Gobseck est dépeint comme un homme obscur, entre mort et vivant.

Le portrait de l’usurier tend à impressionner le lecteur et vient produire plusieurs effets sur celui-ci. D’abord,

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