Polyeucte

1) Il est fait référence au Dieu de Polyeucte dans les vers 14, 16, 17, 18, 21, 27 et 31.

Ce dieu des chrétiens, unique, s’oppose aux dieux des Romains qui sont nombreux, « frivoles, insensibles et sourds, impuissants, mutilés, de bois, de marbre, ou d’or » (vers 18 à 22). L’auteur utilise la majuscule pour distinguer le dieu de Polyeucte (« mon Dieu », vers 27) de celui des romains.

2) Polyeucte renie la religion polythéiste de sa femme. En effet aux vers 18 à 20 il utilise un vocabulaire assez péjoratif pour qualifier les dieux des Romains : « frivoles, insensibles et sourds, impuissants, mutilés, de bois, de marbre, ou d’or ». En énumérant les défauts de ces divinités (vers 18-19) il veut montrer que le sort des Hommes leur importe peu, d’autre part en évoquant les matières dans lesquelles sont représentés ces dieux (vers 20), il appuie sur le caractère superficiel de la religion polythéiste.(contrairment au Dieu chrétien qui se passe d’artifice et que l’on adore dans l’ame

3) Tout d’abord Polyeucte utilise de nombreux pronoms et adjectifs possessifs qui montrent a quel point sa foi est grande et les liens puissants qui le lient à son Dieu : « pour son Dieu » (vers16), « c’est le mien, c’est le vôtre » (vers 21), « les bontés de mon Dieu » (vers 27). De plus, il proclame sa foi en indiquant que son Dieu lui a donné la vie : « mais je la dois bien plus au Dieu qui me la donne » (vers 14) et que la lui donner en retour est un honneur : « Quand on meurt pour son Dieu, quelle sera la mort ! » (vers 15). D’autre part dans les vers 21 et 22 il montre que son Dieu n’est pas que celui des chrétiens mais celui de toute l’humanité et de tout l’univers et qu’il n’en existe pas d’autres : « C’est le Dieu des chrétiens, c’est le mien, c’est le vôtre, Et la terre et le ciel n’en connaissent point d’autre. » De plus Polyeucte montre toutes les qualités de la religion chrétienne et de son Dieu : « les bontés » (vers 27), « il m’ôte des périls » (vers 28), « sa faveur me couronne » (vers 30), « quelles douceurs » (vers 34), et « ces trésors cachés » (vers 35).

4) On observe une gradation ascendante dans le vers 7 de la première réplique : « Vous la devez au prince, au public, à l’Etat ». En montrant à Polyeucte que son propre sort, sa propre vie ne dépend pas que de lui mais sont lié à l’Etat romain tout entier, Pauline donne une tonalité épique à tout le texte. Polyeucte quant à lui place son Dieu au-dessus de l’Etat et du peuple romain car il préfère donner sa vie en priorité à son Dieu plutôt qu’à son prince : « Je dois ma vie au peuple, au prince, à l’Etat », « Mais je la dois bien plus au Dieu qui me la donne. »(vers 13 – 14). Ces deux vers augmentent la dimension épique du texte.

5) Pauline conçoit la mort comme une fin, un malheur tragique qui se fait dans le sang : « tout votre sang est peu pour un bonheur si doux » (ver 3). Elle rappelle à Polyeucte qu’il ne dispose pas de sa vie : « vous n’avez pas la vie ainsi qu’en héritage » (vers 5). Pour Polyeucte la mort n’est pas une fin tragique mais une étape qui rapproche de son Dieu et vous conduit dans un au-delà où règne un bonheur plus grand que la vie elle-même : « Quand on meurt pour son Dieu, quelle

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