Plusieurs questions sur un corpus de texte

Série ES/S | FRANCAIS 1

(« L’Albatros », « Le Crapaud », Les Chants de Maldoror)

Questions de corpus

1. A quels animaux sont comparés les poètes ? - Opposition entre les animaux volants (aspiration vers l’idéal) et les animaux terrestres - Relevé précis des éléments qui caractérisent les animaux et donc le poète.

« L’Albatros » : « rois de l’azur », « voyageur ailé », « prince des nuées » / « exilé sur le sol » : la comparaison avec l’Albatros permet à Baudelaire d’exprimer la dualité de l’artiste : aspiration à l’infini, élévation à l’idéal / souffrance liée à l’incompréhension des autres mais résistance. Sacralisation de la figure du poète à travers l’image du « rois de l’azur », « prince des nuées », « si beau », « ailes de géant », « grandes ailes ».

« Le Crapaud » : v1 : « Un chant dans une nuit sans air », v4 « Un chant ; comme un écho, tout vif », v5 « Enterré », v9 « poète tondu, sans aile », v10 « Rossignol de la boue », v12 « œil de lumière », v13 « il s’en va, froid, sous sa pierre », v14 « ce crapaud-là c’est moi » : La comparaison avec le crapaud permet au poète de traiter avec dérision sa laideur et sa marginalité, le poète vit en marge du monde, dans une fange souterraine. La beauté du chant du crapaud « chant », « rossignol » est perçue par le poète comme un appel, il s’agit du signal pour que la reconnaissance ait lieu. « œil de lumière » pourra être rattaché à l’image du poète voyant qui perce avec acuité les apparences.

Les Chants de Maldoror

« comme les chiens, j'éprouve le besoin de l'infini… », « Je suis fils de l'homme et de la femme, d'après ce qu'on m'a dit. Ça m'étonne… Je croyais être davantage ! Au reste, que m'importe d'où je viens ? Moi, si cela avait pu dépendre de ma volonté, j'aurais voulu être plutôt le fils de la femelle du requin, dont la faim est amie des tempêtes, et du tigre, à la cruauté reconnue : je ne serais pas si méchant » « pareils aux arêtes de quelque grand poisson », « la laideur » : on attendra que l’élève analyse le rapprochement avec des animaux féroces, le poète vit en marge du monde, car il aspire au Mal. La cruauté du requin et du tigre lui semble douce en comparaison avec celle qui l’anime. La laideur du poète vient de son animalité et de sa férocité. La comparaison avec les chiens est provocatrice.

PREMIERE [FRANÇAIS – BACCALAUREAT BLANC]

Série ES/S | FRANCAIS 2

2. Selon ces trois poèmes, qu’est-ce qu’un poète maudit ?

On attendra que l’élève perçoive différents éléments qui caractérisent la figure du poète maudit :

La marginalité / la solitude / la liberté (contrepartie positive que lui accorde son statut de marginale

- « L’Albatros » est au-dessus des hommes, « ces rois de l’azur / prince des nuées / Exilé sur le sol » et éprouve un malaise au milieu des hommes

- Maldoror : « je rôde autour des habitations » : le verbe « rôder » suggère une existence en marge et perçue comme menaçante.

- Corbière : le crapaud fait peur « Horreur ! » et se terre « sous sa pierre », dans la « boue »

Le malheur / la souffrance / la laideur / le lien avec le Mal

- « L’Albatros » : « maladroit et honteux », « gauche et veule », « comique et laid », « piteusement / en boitant », « ses ailes de géant l’empêchent de marcher », « gouffres amers ». - Maldoror : fascination pour le mal et la cruauté, « souffle empoisonné », volonté de nuire aux hommes - Corbière : laideur « poète tondu, sans aile », horreur que le crapaud provoque.  Idée d’épreuves à affronter : « gouffres amers » (« Albatros »), « faim

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