Plan De Dissertation Maître Et Valet

Plan détaillé de dissertation

« Maîtres et valets sont au théâtre des personnages inséparables, à la fois opposés et complémentaires ». En vous appuyant sur vos connaissances théâtrales, justifiez cette citation.

Introduction

« Quand un maître ne songe pas à ce qu’il fait, une servante bien sensée est en droit de le redresser. » Cette affirmation de Toinette, servante du malade Argan dans la pièce Le malade imaginaire de Molière, nous fait comprendre que le rapport maître-valet au théâtre n’a pas toujours été stéréotypé et que les auteurs étaient conscients de la complexité de ce rapport qu’ils ont essayé de représenter dans beaucoup d’œuvres. La relation de maître à valet est une situation définie par une dépendance : celle-ci n'est due ni à des motifs familiaux, ni à des motifs passionnels. Dans la comédie, qui met en scène des grands bourgeois ou des nobles devant un public de grands, nombreux sont des valets. Ces serviteurs, attributs indispensables de la maison et généralement associés à leur maître, nous sont familiers étant donné que leur présence est presque constante. D’après la citation « Maîtres et valets sont au théâtre des personnages inséparables, à la fois opposés et complémentaires » on peut justement se demander, en quoi ces deux personnages se complètent malgré leurs différences, et donc pourquoi sont-ils inséparables. Nous verrons d’abord ce qui les oppose, puis ce qui les rassemble pour enfin voir qu’au-delà de ces faits, ils forment un couple inséparable.

I Maîtres et valets sont, au théâtre, des personnages opposés

En effet, les personnages de maître et valet sont très différents l’un de l’autre à différents niveaux.

A) Leur classe sociale les oppose, de même que leur personnalité

- Il existe un rapport d'autorité entre les deux personnages protagonistes-antagonistes : l’un est maître et domine, l’autre est valet et est dominé. On retrouve cette relation du dominant/dominé dans par exemple Dom Juan de Molière avec la prise de parole.

- Le valet a généralement un niveau de langue moins prestigieux que son maître, caractéristique qui s’accompagne parfois d’un comportement maladroit ou niais du serviteur tandis que le maître est plus distingué. Par exemple dans L’école des femmes, Alain et Georgette sont de vrais paysans au langage familier alors qu’Arnolphe, leur maître, est une personne plus raffinée.

- Les deux personnages se distinguent l’un de l’autre : par exemple dans L’île des esclaves de Marivaux scène 6, les deux valets qui ont échangé leur condition sociale avec leur maître, se considèrent eux même complètement différents de ces derniers ligne 32 avec « Nous sommes aussi bouffons que nos patrons, mais nous sommes plus sages ».

B) Le valet se révolte parfois contre son maître et s’oppose à ses idées :

- Le valet s’oppose à l’avis et aux opinions de son maître : Molière dans son œuvre Le malade imaginaire de 1673, représente la servante Toinette qui s’oppose directement aux opinions de son maître Argan.

- Victor Hugo aussi, dans son œuvre Ruy Blas de 1838, nous montre un valet qui s’oppose aux opinions du seigneur qu’il arrive même à soumettre et en effet, Ruy Blas veut tuer son patron, Don Salluste.

- Dans Dom Juan de Molière, les deux personnages s’opposent sur la religion et la morale. Dom Juan est l'idéal du libertin et Sganarelle est la caricature du dévot. Le valet commente et dénonce la conduite de son maître régulièrement.

Nous avons donc vu que les personnages de maître et valets sont, pour diverses raisons, très différents. Cependant, au théâtre, ils ne sont pas associés pour rien : il se trouve qu’ils forment un couple complémentaire.

II Maîtres et valets sont des personnages complémentaires

On parle de personnages complémentaires pour désigner deux personnes qui se complètent l’une l’autre.

A) La "soumission" du valet à son maître :

- Dans Dom Juan, Sganarelle est le valet de Don Juan et lui doit donc obéissance. Il a peur de son maître (I, 1 et de nombreux autres endroits de la pièce).

- Dans L’école des femmes de Molière, Alain et Georgette, les serviteurs d’Arnolphe éprouvent de la peur envers leur maître et se soumettent à ce dernier en particulier lors de la scène 2 de l’acte I de la pièce dans laquelle ils obéissent

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