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Place Des Marchands Dans Lorenzaccio

Compte Rendu : Place Des Marchands Dans Lorenzaccio. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Novembre 2013  •  1 218 Mots (5 Pages)  •  951 Vues

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QUESTION DE BAC : La place et l'importance des marchands dans Lorenzaccio.

La pièce Lorenzaccio écrite par Alfred de Musset en 1833 se classe dans la catégorie des drames romantiques. Selon le projet théâtral théorisé par Victor Hugo ainsi que le modèle shakespearien il doit y avoir une ouverture à une multiplicité de classes sociales : la haute société florentine, les bourgeois (contribuant à l'enrichissement de la cité ainsi que la prospérité des grandes familles Florentines) et enfin le peuple, qui permet de porter un jugement critique sur la société de cette époque. Les marchands retrouvent leur place dans cette dernière catégorie. En 1833, le peuple Français se révolte suite au coup de force constitutionnel du roi Charles X. Musset établit donc un parallèle entre la société de son époque et le contexte social de l’œuvre Lorenzaccio. Dans cette œuvre, deux personnages du peuple s'inscrivent comme témoins et commentateurs de la situation Florentine, ce sont l'Orfèvre (connu sous le nom de Père Mondella) et le marchand de soie.

Quelle est la place et l'importance des marchands dans Lorenzaccio de Musset ?

Dans un premier temps, nous pouvons remarquer que les deux marchands cités plus haut n'apparaissent jamais seuls, ils sont toujours ensemble et portent un jugement différent sur la société de leur époque. Tout d'abord, ils apparaissent dans la scène 2 du premier Acte, comme si Musset avait voulu présenter la situation Florentine par l'intermédiaire du peuple, car ceux-ci ont une vision différente des bourgeois et portent un jugement critique de la société dans laquelle ils vivent. Cette façon de procéder est une façon d'introduire la pièce dans le contexte historique. Dans cette scène, les deux marchands discutent de la fête de noce des Nasi et on voit bien qu'ils ont une approche différente quant à la vision des nobles et des Seigneurs. Le Marchand de soie a une vision plutôt bonne de la Cour pour des raisons financières car le train de vie de la cour du Duc, les fêtes qui se multiplient...etc lui offrent l’occasion de vendre ses tissus et de s’enrichir → « Hé, hé, ce sont mes étoffes qui dansent, mes belles étoffes du bon Dieu, sur le cher corps de tous ces braves et loyaux seigneurs ». Père Mondella ne voit pas la beauté de la Cour, il la critique et il reproche aux Médicis de prendre du plaisir en exploitant le travail du peuple → « la cour ! Le peuple la porte sur le dos ». La cour des Médicis ne donne l’exemple que de la débauche, d'après lui, c'est là qu'on y trouve les ivrognes et les pervers → « à qui fait-on plaisir en s’abrutissant jusqu’à la bête féroce ? » et pour lui le pouvoir d’Alexandre est usurpé et détruit la belle harmonie florentine, surtout qu’il repose sur un pacte entre le pape et les Allemands. Père Mondella a un rôle un peu similaire au Chœur antique qui observe l’action des protagonistes et la commente. Il caractérise le Pape ainsi que Charles Quint d'être les « architectes malavisés qui ont gâté l’affaire ». Il compare la famille des Médicis à « un champignon de malheur » qui aurait apporté corruption, débauche et malhonnêteté à Florence. Dans la scène 5 de l'Acte I, on voit encore une fois le mépris qu'à l'orfèvre à l'égard des officiers Allemands et du Duc.

Le Marchand de soie et Père Mondella ont pour but de débattre sur le regard à porter sur les agissements des Médicis et des grandes familles. Alors que Père Mondella porte un regard critique, et révolutionnaire sur sa société, puis crédibilise la chose par la récurrence de ses dires, le marchand

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