Pierre et Jean, Maupassant

Avant de pouvoir lire Pierre et Jean, Guy de Maupassant a écrit une préface pour exprimer ses opinions d’auteur.Il y exprime ses pensées et on peut déjà deviner quel type de texte il s’agit. Comment l’auteur laisse-t-il déjà penser qu’il s’agit d’une œuvre littéraire réaliste. Nous allons voir par différents passages de la préface, comment il introduit la notion de réalisme.

D’abord, à la troisième ligne au début du texte, Maupassant annonce qu’il s’attend à des critiques: << Tout au contraire, les idées que je vais essayer de faire comprendre, entraîneraient plutôt à la critique>>.

Or une des caractéristiques du réalisme est qu'un texte réaliste a pour but de dénoncer les travers de la société.

Ensuite, il explique que le plan d’un roman est séparé en trois parties, en trois actes comme au théâtre: <<le premier l’exposition, le second l’action et le troisième le dénouement>> . Guy de Maupassant se moque des œuvres romantiques faciles à écrire car il n’y a que trois parties. On sait que le réalisme est né pour contrebalancer le mouvement du romantisme.

Il questionne les règles du roman et les méthodes standardisées d’écriture que les critiques se plaisent à prendre exemple. Maupassant se moque des ces critiques (qui n’ont jamais rien produit) qui sont <<enrégimentés dans une école, et qu’ils rejettent à la façon des romanciers eux-mêmes, toutes les oeuvres conçues et exécutées en dehors de leur esthétique>>. De cette façon, Maupassant se moque des romantiques qui suivent un modèle et fait l’apologie de l’originalité et de la “dérèglementation” dans l’écriture. Il veut implicitement ne pas vouloir enlever de son histoire les mauvais moments comme les bons. Il ne fera pas tout pour que son histoire se termine bien et soit belle. C’est une des caractéristiques du réalisme, une histoire réaliste ne se termine pas forcément bien.

Il fait aussi comprendre qu’il veut faire partie du mouvement des auteurs qu’il a cité et par la suite il dit que ces auteurs ont: << réclamé avec persistance le droit absolu, le droit indiscutable , de composer, c’est à dire d’imaginer ou d’observer, suivant leur conception personnelle de l’art. >> Il s’oppose aux romantisme en disant ne vouloir suivre aucune de ces règles.

Plus tard il évoque des écoles littéraires et dénonce le fait qu’elles nous donnent: <<une vision déformée, surhumaine, poétique, attendrissante, charmante ou superbe de la vie>> puis il dit après avoir cité l’école réaliste qu’elle nous donne <<la vérité, rien que la vérité et toute la vérité.>> Le réalisme c’est d’abord le fait de ne montrer que le réel donc que la vérité on devine par ce passage que l’oeuvre qu’il va écrire est réaliste.

Ensuite il reproche le fait de juger un réaliste ou un naturaliste parce qu’il n’a pas la même vision pour écrire (<<si nous jugeons un naturaliste montrons-lui en quoi la vérité diffère de la vérité dans son livre.>>). On sait alors que pour le juger selon lui il faut le juger à la manière du jeu des différences et qu’il va essayer de faire une histoire la plus réelle possible pour être le meilleur, il admire les réalistes.

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