Commentaire composé Pierre et Jean Maupassant

Maupassant est un auteur naturaliste et prolifique du XIXème siècle. Il a écrit beaucoup d’œuvres reconnues dont Pierre et Jean.

Le roman réaliste Pierre et Jean est publié en 1887. L’œuvre dépeint la société de son point de vue.

L’incipit expose une partie de pêche qui nous permet de découvrir les personnages, leurs portraits et le cadre spatio-temporel du roman.

Comment Maupassant introduit-il le réalisme de son œuvre dans l’incipit ?

Nous allons évoquer son incipit réaliste puis analyser les indices qui nous font comprendre la suite de son roman.

Premièrement, nous pouvons déduire que cet incipit est réaliste.

En effet, le cadre spatio-temporel aide à rendre le récit réaliste. Nous comprenons que la scène se situe sur un bateau grâce à plusieurs phrases comme « les yeux fixés sur l’eau » à la ligne 2, cette citation nous montre qu’ils sont en mer. Il y a également « […] à l’arrière du bateau » ligne 5, nous en savons d’avantage et saisissons qu’ils sont sur un bateau. Il y a d’autres phrases comme « dès que je sens l’eau sous moi » elle est prononcé par M. Roland à la ligne 20, et « regardait d’un air attendri le large horizon de falaises et de mer » aux lignes 22 et 23, ces deux citations nous certifient qu’ils se situent bien en mer et donc sur un bateau. L’extrait se déroule dans l’après-midi, nous pouvons le conclure avec deux phrases, « Depuis midi je n’ai rien pris » ligne 10, ici, nous savons que la scène se déroule à partir de midi mais à la ligne 53, M. Roland dit « Je n’essayerai plus jamais de pêcher l’après-midi », ainsi avec cette phrase, nous avons la certitude que l’extrait se passe l’après-midi. Pour finir, le fait que ce soit une partie de pêche et donc une activité normale prouve que le cadre spatio-temporel est réaliste.

De plus, dans cet incipit nous entrons directement dans l’action, c’est donc un incipit in medias Res. Cela rajoute un effet de réalisme. La première chose qui nous démontre que c’est un incipit in medias Res, c’est la première ligne, « Zut ! » M. Roland a prononcé cette injure familière avec intensité. Nous déduisons cette intensité avec le point d’exclamation qui est de la ponctuation expressive. D’autres parts, il y a plusieurs petites actions réalistes au cours de cet extrait comme l’assoupissement et le réveil de Mme Roland aux lignes 5 à 7 suivie de ses paroles « - Eh bien !... eh bien !... Gérôme » où nous retrouvons également cette ponctuation expressive.. Les points d’exclamations nous rappellent une certaine intensité mais le points de suspensions qui les suivent montrent l’état de somnolence de Mme Roland. Comme autre action, il y a « Le vieux pêcheur la huma vivement, comme on sent des roses », lignes 35 et 36, il y a trois figures de style, la première « Le vieux pêcheur » qui est une périphrase pour nommer M. Roland, cette phrase est aussi une comparaison car il est dit qu’il hume vivement la puanteur du poisson comme on humerait celle de roses donc c’est une comparaison nous le déduisons avec l’outil de comparaison « comme » mais c’est aussi une antithèse entre l’odeur nauséabonde du poisson et l’odeur agréable d’une rose. Toutes ces actions sont des choses du quotidien qui encore une fois appuient le réalisme de l’extrait.

Ensuite, l’incipit comporte de nombreux effets réalistes. L’effet réaliste le plus visible est la description de l’agonie des poissons capturés par les trois hommes. La description dure de la ligne 26 à la ligne 34. Le réalisme est présent car elle incorpore les cinq sens. Nous retrouvons l’ouïe aux lignes 27 et 28 avec « un bruit doux d’écailles gluantes » mais les écailles gluantes caractérisent aussi le toucher. L’odeur est présente à la ligne 34 avec l’oxymore « saine puanteur ». Quant à la vue, tout renvoie à la vue et quant au gout, nous pouvons déduire

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