Phèdre

Phèdre est une pièce dramatique, tragique en 5 actes écrit par Jean Racine en 1677 durant le courant littéraire classicisme. Cette pièce a été jouée pour la première fois à Paris à l’hôtel de Bourgogne en janvier 1677. Cette pièce fut l’un des dernières tragédies profondes de l’auteur avant un long silence de 12 ans. Dans la scène 5 de l’acte 2, Phèdre avoue à sa confidente sa passion pour son beau-fils Hippolyte. Le 2eme aveu va précipiter le destin tragique des personnages. Nous démontrerons le drame passionnel, destructeur et funeste qui s’y joue dans cette pièce, évoque une vision fataliste de l’être humain victime de ses passions. C’est de cet l’extrait « Un aveu involontaire » nous explorons une passion irrépressible, une héroïne pathétique et une issue tragique.

Dans un premier temps, Phèdre est follement amoureuse d'Hippolyte. D’une part cela la poussera à un aveu involontaire au sujet de son beau-fils. En effet la présence du long monologue de Phèdre (v.4 au v.45) démontre bien la forme de la tirade et la libération de la parole interdite. De plus, on peut constater que l’héroïne utilise beaucoup le champ lexical de la parole comprenant des mots tels que « entendue » (v.4), « dit » (v.5), « aveu » (v.27-28), « dis-je » (v.27), « prier » (v.30) et « parler » (v.32) confirme que le discours est révélateur et qui dévoile la volubilité de Phèdre et le caractère maladif d’un aveu qui s’amplifie et se dramatise.

Par la suite, on peut constater que l’héroïne fait face à une passion incontrôlable. L’utilisation du verbe « aimé » à la forme intransitive au début du vers comme dans l’extrait suivent « J’aime. Ne pense pas qu’au moment que je t’aime » confirme un aveu amoureux et qui se présente comme un amour absolu. Ensuite l’utilisation spécifique du vocabulaire l’amour comprenant des mots tels que « poison » (v.10), « feu fatal » (v.14), « allumé » (v.14), honteux (v.28) et « odieux amour » (v.33) met en lumière un amour passionné et incestueux et qui conduit à de grands emportements. On constat que Phèdre n’a plus aucune emprise sur elle-même et qu’elle est transporté par une énergie qu’elle n’arrive pas à maîtriser. Ce monologue de Phèdre dévoile le visage d’une reine qui est victime d’une passion incontrôlable dévorante et que l’aveu condamne à un sort funeste.

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