Phedre. L'aveu

Introduction

Jean Racine est un dramaturge et poète français considéré comme l'un des plus grands auteurs de tragédie de la période classique sous Louis XIV. Son œuvre privilégie les sujets grecs.

Phèdre est une œuvre théâtrale écrite par au XVIIeme siècle. C'est une tragédie en cinq actes et en vers qui met en scène un amour scandaleux qui est dissimulé en vain , puis révélé progressivement à tous les personnages

C'est la dernière tragédie profane que Racine écrit avant d'entrer au service du roi en tant qu'historien. A sa sortie, la pièce est attaqué violemment par les ennemis de Racine qui dénoncent le caractère scandaleux de l'intrigue

Phèdre, épouse de Thésée, aime Hippolyte, le fils de Thésée et de sa première femme. Au début de la pièce, nous apprenons par un aveu fait à Oenone, sa confidente, qu'elle aime Hippolyte.Au début de l'acte II, Phèdre qui croit Thésée mort, fait son premier aveu d'amour pour Hippolyte. La scène 5 de l'acte II.dépeint l’aveu d’adultère de Phèdre à Hippolyte. Dans l’oeuvre intégrale, cette scène perturbe l’ordre établi et amènera la mort des deux personnages. Dans quelles mesures ce passage se réfère-t-il à la tragédie ? Comment Racine montre le pathétisme de Phèdre ?

Nous étudierons cet instant fort du texte en montrant l'amour sous son aspect violent, puis monstrueux et enfin fatal.

I)La passion violente

1.L'aveu direct

Tout d'abord, on note le passage brutal du vouvoiement au tutoiement marquant le début de la scène puis le débit saccadé des allitérations en (t) jusqu'au vers révélateur avec le passage de « j'aime » à « je t'aime »

2. La violence de la passion

Cette violence est visible avec des mots comme « fureur » placés en fin de vers. Elle entraîne une douleur physique « J'ai langui, j'ai seche, dans les feux, dans les larmes ». Les mots "feux" et "larmes" appartiennent au vocabulaire traditionnel de la passion. Mais Phèdre est lucide et cela rend cette passion encore plus douloureuse "fol amour" , "odieux amour", elle pressent la fin qui sera la sienne. Malgré tout, nous savons qu'elle lutte .« C'est peu de t'avoir fui, cruel, je t'ai chasse. » et « Pour mieux te resister, j'ai recherche ta haine » montrent la progression de cette lutte mais la passion est la plus forte: « Tu me haïssais plus, je ne t'aimais pas moins. » L'obsession de Phèdre est marque dans le vers: «  Faibles projets d'un cœur trop plein de ce qu'il aime ! ». Alors qu'elle vient pour sauver son fils, sa passion efface tout.

II) L'amour monstre

1.1.L'amour comme un objet de haine

1.On ressent le dégout profond de Phèdre pour elle-même: « Je m'abhorre encor plus que tu ne me détestes. », qui est plus fort que celui d'Hippolyte.Faute de pouvoir obtenir son amour, Phèdre a tenté de s'en faire détester, une manière d'être importance quand même pour lui:

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