Peut-on considérer qu’une œuvre littéraire ne peut pas avoir les deux caractéristiques : la beauté et l’utilité ?

Semaine 3

Théophile Gauthier affirme : « Il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien ». Les œuvres littéraires peuvent-elles être considérés comme inutiles ?  Ce poète est l’un des chefs de file du Parnasse, un courant littéraire du XIXe siècle succédant au romantisme, et qui prônait les théories de « l’Art pour l’Art ».  C’est un concept apparu qui énonce que la valeur intrinsèque de l'art est dépourvue de toute fonction didactique, morale ou utile.

Mais, peut-on considérer qu’une œuvre littéraire ne peut pas avoir les deux caractéristiques : la beauté et l’utilité ?

Nous envisagerons de définir la littérature, dans son aspect étymologique et sa diversité culturelle. Puis nous déterminerons le sentiment de la beauté, de l’œuvre littéraire.

En effet, le terme « littérature » vient du latin littera, qui signifie lettre. La littérature désigne un ensemble de connaissances, la possession d'un savoir particulier. Chaque écrivain, choisi son genre littéraire et le thème de son écrit. Jean-Paul Sartre essaie de répondre à la question « qu’est-ce qu’écrit et pourquoi écrire ? », dans son étude Qu’est-ce que la littérature. Il note que chacun écrivain et poète peuvent user des significations des lettres, des mots et de leur pouvoir de persuasion. Il évoque aussi ce « désir de nous sentir essentiels par rapport au monde ». Effectivement, l'écrivain écrit pour quelqu'un, pour « dévoiler le monde et le proposer comme une tâche à la générosité du lecteur ».

Ainsi, nous pouvons grâce à la définition et l’exemple de l’étude de Jean-Paul Sartre, dire que l’œuvre littéraire permet d’apprendre de nouveau savoir et de déclencher des prises de positions. La définition première du mot littérature part du principe qu’il y a une finalité d’une science du beau.

Depuis des siècles la quête de la beauté est permanente tant en ce qui concerne la perfection physique que dans le domaine des arts ou de la nature. Il s'agit d'un lien historique profond, pour lequel est esthétique ce qui est plaisant à l'oreille (ou à l’œil), signifiant par là qu'on peut juger « beau » ce qui flatte nos sens. Le beau s'offre non seulement au spectateur d'une œuvre, mais aussi, de manière différente, à son producteur ou créateur. De plus, la beauté à un caractère universelle. Comme l’écrit si bien Antoine de Saint-Exupéry, dans son livre Le Petit Prince : « C'est forcément utile puisque c'est joli ».

La littérature est utile puisqu’elle permet de s’instruire et de provoquer des sentiments aux locuteurs. La beauté est alors prise en compte, selon Antoine de Saint-Exupéry.

Pour résumer, la littérature désigne l'ensemble des œuvres écrites – et aussi orales – auxquelles on reconnaît une finalité esthétique, le phénomène littéraire est universel, propre à toutes les époques de l'histoire et à tous les peuples du monde.

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