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« Peut On Juger Les Autres Sans être Influencé Par Sa Propre Culture ? »

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Par   •  26 Janvier 2013  •  1 761 Mots (8 Pages)  •  1 331 Vues

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Il est indissociable de parler des hommes sans parler de culture. En effet, les hommes sont dotés d'un l'ensemble de connaissances, savoirs, comportements acquis et appris grâce à l'éducation. La culture

est la transmission de générations en générations de valeurs, normes, institutions qui permettent à un homme, une fois devenu grand, d'influencer ses actes et ses choix.

Nous comptons aujourd'hui un nombre important de cultures très différentes l'une des autres, et qui chacune d'entre elles véhiculent une vision du monde ainsi qu'une conception de la vie unique.

A partir de la, on se demande s'il est possible de juger les autres sans être influencé par sa propre culture ? Autrement dit, avons nous la possibilité d'arbitrer, de comparer ou encore de condamner les autres sans être sous l'emprise de notre propre identité culturelle ?

Pour tenter de répondre a cette question nous verrons en premier temps qu'il est possible d'échapper à l'influence de sa propre culture, car nous pouvons nous appuyer sur notre raison et donc la culture peut être négligée.

Puis, nous verrons au contraire, qu'il est impossible de juger quelqu'un sans être influencé par sa propre culture suite à l'importance de l'identité culturelle et à la peur permanente envers les autres.

***

Les universalistes sont ceux qui refusent de considérer que les différences entre les cultures sont déterminantes.

Selon eux, les facultés communes à tout les hommes sont plus importantes que la culture.

Pour cela, il faut savoir que tout homme est doté de raison. Cette faculté commune de pensé est propre à l'esprit humain et lui permet donc de juger de soi-même, en ayant au préalable pesé le pour et le contre, distingué le bon du mauvais.

Par opposition avec la culture, qui est acquise au travers de l'éducation, l'homme naît avec une raison, c'est dans sa nature, elle est innée.

La raison est une faculté par laquelle l'homme se soucie de son action et entend en lui l'appel du devoir moral. En d'autres terme, l'homme cherche à suivre des principes moraux qui sont universels. Par exemple, on sait tous dès le très jeune âge qu'il ne faut pas tuer quelqu'un, qu'il faut respecter la loi, qui ne faut pas jouer avec le feu...

Selon Kant, si chacun fait l'effort d'utiliser cette raison et de se poser la question de la moralité, alors chacun trouvera des critères et des principes moraux universels, qui sont les mêmes pour chacun d'entre nous, valables pour tous, même de culture différentes.

Autrement dit, ces principes moraux sont imprégnés par notre raison et ne changent pas selon les cultures. Notre jugement se fera donc au travers des principes moraux universels, et non à partir de notre culture.

Les universalistes diront donc qu'il y a donc dissociation entre culture et capacité à juger les autres car la raison permet de négliger la culture.

La raison est donc la faculté de juger, en associant des phénomènes et des idées, tout en suivant la conscience morale.

Les hommes sont dotés de raison, mais également d'un atout considérable qu'est la conscience réflexive. Cette force lui permet de prendre du recul sur soi-même mais également de remettre en cause certaines lois fixées par la société.

Il faut savoir que cette conscience réflexive permet à l'homme de juger autrui, son environnement, sa condition. Tout homme étant doté de conscience réflexive est en capacité de remettre en cause une norme instaurée par une société et même de comparer sa culture à une autre.

Ayant pris du recul sur sa condition, il arrive a cerner et juger par la suite une culture étrangère à la sienne.

A partir de la, un homme peut très bien se détacher de sa culture dans laquelle il a été imprégné toute son enfance.

Arrivé à l’adolescence, soit à l'âge où l'on devient apte à maîtriser ses choix et à comprendre la vie, un homme peut tout à fait se détacher de sa culture et décider de lui donner un sens ou non.

Autrement dit, concrètement on peut très bien être issu d'un milieu social à forte identité culturelle et pour autant n'y accorder aucun prestige, aucune reconnaissance.

Prenons l'exemple du film « Billy Eliot ». Dans ce film, on y raconte l'histoire d'un petit garçon de père ouvrier, qui vie dans un monde à forte identité culturelle, très virile, masculine et active.

Or ce petit garçon est passionné par la danse classique, et souhaite en faire son métier.

Ce film illustre donc l'idée suggérée par cet exemple. En effet, Billy s'est détaché de sa culture pour juger qu'il n'était pas fait pour être comme son père. Grâce à cette prise de conscience, et le recul qu'il a pris par rapport à sa culture, il a décider de s'en échapper.

La culture n'est pas nécessaire à tout et reste un élément subjectif.

De même, Les hommes sont capables de formuler des lois de la nature, qui de là découlent des impératifs hypothétiques. Ces impératifs ont la condition qu'on veuille atteindre un but précis c'est à dire obéir aux lois de la nature (qui représentent les normes, règles de la société) comme par exemple pour que quelqu'un ai confiance en vous, il ne faut pas le trahir.

L'homme est libre et en mesure de juger les autres à partir de ces lois morales.

***

On pourrait penser autrement, en supposant qu'il est impossible de juger les autres sans être influencé par sa propre culture. En effet, dès l'enfance, l'individu accumule et intègre un certain nombre de normes et de valeurs inculquées par

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