Pessimiste Dans La Vendetta De Maupassant

Le propos du récit porte sur le pessimisme de l’homme par rapport à la vision du monde de Maupassant. Premièrement, l’auteur y dépeint une vision complète de l’humanité en dénonçant le comportement autodestructeur de l’être humain par la vengeance d’un meurtre par un autre meurtre. Cette vengeance est d’ailleurs présentée dès le début sous le titre, Une vendetta. L’utilisation du déterminant « une » (p.179) montre une réalité indéfinie de la vendetta, c’est-à-dire qu’il ne s’agit pas d’une seule vendetta, mais bien d’une parmi tant d’autres. Ce déterminant indéfini donne au titre une banalité à l’égard de l’acte de vengeance pour les corses. Maupassant cherche ainsi à montrer que l’homme égoïste favorise son bien-être et sa satisfaction personnelle devant le bien-être commun. Cette dénonciation s’apparente au pessimisme de Schopenhauer qui décrit le comportement autodestructeur de l’homme.

Deuxièmement, à l’aide du contraste entre l’attaque de la chienne sur l’homme et la dernière phrase de la nouvelle, on peut voir que l’ensemble des actions du récit ne sont pas fait par amour au défunt, mais par fidélité à l’honneur corse et l’obsession pour la vengeance, deux valeurs prônées par la mère Saverini. La phrase finale, « La vieille, le soir, était, rentré chez elle. Elle dormit bien, cette nuit-là » (p.183), est en contraste avec l’attaque du chien, « ... pendant que Sémillante lui fouillait le cou, qu’elle arrachait par lambeaux » (p.183). Le sommeil étant l’action la plus paisible et le meurtre l’action la plus destructive. Maupassant laisse envisager à quel point la mort de Nicolas était si importante pour la vieille et qu’elle cherchait cette paix par l’acte le plus odieux de ce monde, le meurtre. Depuis la mort de Nicolas, elle a pu retrouvé le sommeil, et ce, malgré la perte de son fils. Après avoir commis l’acte le plus cruel du monde, elle réussi à dormir paisiblement. Maupassant dénonce donc le caractère destructeur et égoïste de l’humain qui agit avec cruauté, et continu sa vie comme si de rien était, après un acte meurtrier sans envisager les conséquences de ses actes sur autrui.

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