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Passages analysés de Chanson Douce

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Par   •  27 Octobre 2021  •  Commentaire d'oeuvre  •  616 Mots (3 Pages)  •  2 285 Vues

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Passages analysés

25/10/20

« Elle est Vishnou, divinité nourricière, jalouse et protectrice. Elle est la louve à la mamelle de qui ils viennent boire, la source infaillible de leur bonheur familiale. On la regarde et on ne la voit pas. Elle est une présence intime mais jamais familière. Elle arrive de plus en plus tôt, part de plus en plus tard. » p.66

  Ce premier extrait du livre est tout d’abord intéressant par ses nombreuses figures de styles. En premier la métaphore qui pourrait être filée avec son même lexique de la figure maternelle, aussi anaphore par la répétition de « Elle est ». Puis ces trois antithèses qui suivent et accentuent l’investissement que se voue à donner Louise sans pour autant être intrusive et s’accommoder à vivre avec eux comme dans une famille. Elle s’occupe des enfants et reste presque en retrait, ce retrait qu’il faut avoir entre l’employeur et l’employé. J’ai trouvé ce passage remarquable en vue de sa riche composition de figures stylistiques et du fait que le lecteur puisse se rendre compte de la place qu’occupe Louise dans le foyer ainsi que sa profondeur de pensée. Comparer une nourrice à une déesse m’a rappelé les paroles de l’ancienne famille qui l’a engagé, disant à la nouvelle que Louise était comme une seconde mère. La métaphore de la louve a aussi déjà été utilisée dans le livre. J’aime énormément la culture des divinités en général mais aussi indiennes, et cette métaphore m’a beaucoup plu. Elle est considérée comme mère et non autre être humain. On en oublie qu’elle a un corps et une histoire, surtout en parallèle avec le film qui ne développe pas son passé pour mieux la comprendre.

« Dans le bain, Myriam joue avec son fils. Elle le tient entre ses cuisses, le serre contre elle et le cajole au point qu’Adam finit par se débattre et pleurer. Elle ne peut pas se retenir de couvrir de baisers son corps potelé, ce corps parfait d’angelot. Elle le regarde et se laisse envahir par une bouffée piquante d’amour maternel. Elle se dit que bientôt, elle n’osera plus se mettre ainsi, nue contre lui. Que cela ne se fera plus. Et puis, plus vite qu’elle ne le croit, elle sera vieille et lui, cet enfant rieur et choyé, sera devenu un homme. » p.135

  Ce deuxième extrait permet d’évoquer la relation de la mère et de son fils, de l’intimité et de la féminité dans le livre. Ce sont les deux plus gros thèmes abordés par l’auteur. L’anaphore avec « Elle » et les différentes énumérations permettent de continuer la précision des pensées de Myriam dans le bain. Le thème individu, morale et société correspond à ce passage en évoquant l’individu, elle est mère, la société et la morale, « Que cela ne se fera plus ». L’individu aime sa progéniture, elle s’en occupe sans penser à mal ni au jugement porté par les autres, puis en y pensant, elle s’en préoccupe. La morale et la société lui dise que rentrer dans l’intimité de son fils quand il commence à se rendre compte du monde qu’il y a autour de lui est mal. Elle en profite alors pour le cajoler « au point qu’Adam finit par se débattre et pleurer ». Il y a aussi le champ lexical de l’âge dans « vieille », « enfant » et « homme ». J’ai trouvé ce passage particulièrement en rapport avec le thème de chapitre que nous étudions et le thème principal étudié par l’auteur. C’est finalement un moment d’introspection en réfléchissant à l’avenir, à son enfant. L’avenir de son enfant qui va malheureusement être brutalement interrompu par sa nourrice qu’elle croyait mère elle aussi.

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