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Paragraphe Argumentatif

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Par   •  23 Février 2013  •  480 Mots (2 Pages)  •  5 652 Vues

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Français :

Le passage qui nous intéresse appartient à la pièce de théâtre de Molière, Les Fourberies de Scapin, jouée pour la première fois en 1671.

Nous y voyons Scapin se venger de Géronte qui l'a maltraité; pour ce faire, le valet joue un tour, certes méchant mais surtout amusant. Aussi, étudierions-nous les différents types de comique présents dans cet extrait.

Dans un premier temps, nous remarquons la présence de comique de situation. En effet, Scapin a conseillé à Géronte de se cacher dans un sac afin de le protéger des spadassins qui, soi-disant, le recherchent: la relation maître/valet a brusquement évolué à l'avantage -et c'est nouveau- du domestique qui va en profiter. Changeant de voix, Scapin change donc de rôle au gré de son imagination afin de rendre crédible la menace qui pèse sur son maître et justifier les coups de bâton que ce dernier reçoit. Ainsi, la violence qui régit leur relation s'est-elle déplacée et c'est Scapin qui a le pouvoir. La scène bascule alors dans la farce pour la plus grande joie des valets présents dans le public: les voilà vengés !

Dans un second temps, nous notons la présence du comique de geste. Effectivement, Scapin donne des coups de bâton à Géronte: on trouve alors dans cette scène les procédés de la farce. Enfermant Géronte dans un sac, Scapin peut le battre tout à son aise tout comme Géronte le bat. Ici, pour la première fois, Scapin domine Géronte. J'en veux pour preuve que cela produit un exutoire jubilatoire pour tous les valets du public qui exprime un rire de libération. Mais ce comique de gestes s'arrête lorsque Géronte sort la tête du sac et découvre l'invention de Scapin: les rapports maître/valet reprennent le dessus et c'est la fin de la domination de Géronte par Scapin. La scène représente la violence physique qui mime les rapports entre maîtres et valets.

Pour terminer,nous trouvons le comique de mots. En fait, Scapin joue une douzaine de rôles différents représentés par divers accents et par déformation des mots. Par exemple, la didascalie lignes 4-5 (« avec sa voix ordinaire ») et la didascalie ligne 27 (« il contrefait plusieurs personnes ensemble ») nous montrent que Scapin tient plusieurs rôles. Cela se nomme la mise en abyme, ici sur l'illusion du théâtre: Géronte entend mais ne voit pas tout comme le public, il croit donc ce qui n'existe pas (ici, les spadassins) comme les spectateurs. De plus, Scapin affirme aux spadassins qu'il nous trahira pas son maître, ligne 38 (« Je ne trahirai point mon maître »), alors que c'est ce qu'il fait du début à la fin. Scapin fait des double énonciation destinées au public et au personnage qu'il s'invente, il est donc un double personnage. Tout au long de cette scène, les didascalies rendent possible ce comique de mots et nous aident à comprendre la dimension de farce.

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