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On Est Pas Serieux Quand On A 17 Ans, Rimbaud

Note de Recherches : On Est Pas Serieux Quand On A 17 Ans, Rimbaud. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Juin 2013  •  1 417 Mots (6 Pages)  •  5 307 Vues

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Nous pouvons donc nous demander comment Rimbaud illustre la jeunesse dans ce poème.

Dans un premier temps nous nous pencherons sur l'enivrement évoqué par l'auteur. Puis nous aborderons l'intensité des sentiments éprouvés.

Le personnage évoqué dans le poème est défini par le pronom "On" puis "Vous". Si l'on se réfère à l'âge qu'avait l'auteur lors de l'écriture, on peut penser que ce dernier parle de sa propre expérience qu'il veut étendre à une vérité générale par l'utilisation de ces pronoms.

Le jeune homme semble ennivré par toutes les sensations dont il est l'objet.

Tous ses sens sont ravis par ce qui l'entoure. Sa vue avec l'évocation des "lustres éclatants", son ouïe avec le "vent chargé de bruits", son odorat qui profite des tilleuls qui "sentent bon" et enfin les "parfums de vignes ... et de bière" qui évoquent à la fois l'odorat et le goût.

Tous les éléments semblent favorable à cet enivrement : le temps "l'air est parfois si doux", l'âge du jeune homme, répété plusieurs fois dans le poème, parfois sous forme d'exclamation "Dix-sept ans!". La saison "Nuit de juin!" est également propice à cet état. Elle évoque le début des beaux jours et une chaleur qui endort et conduit à une certaine paresse. Elle évoque aussi l'approche des vacances et y associe un certain laissé aller. L'allusion à l'alcool "parfums de bière", "champagne" insiste sur ce laissé aller. L'auteur semble enchanté par toutes ces sensations.

La vue du personnage semble un peu brouillée. Tout d'abord par la lumière "éclatante" des lustres qui peut s'avérer aveuglante. Et puis l'auteur affirme que lorsque l'air est doux "on ferme la paupière". Tout comme les baisers qui semblent sortis de nulle part, et sont décrit par le toucher plutôt que par la vue "on se sent aux lèvres un baiser". Cet aveuglement peut être une image qui exprime l'inconscience et l'insouciance. Le jeune homme semble recouvrir la vue lors de sa rencontre avec la "demoiselle". Il ne parle alors plus de lumière éclatante mais de "clarté" qui peut être associé à la raison. Cependant il la reperd à la fin du poème, à son retour dans les ca77fés "éclatants".

Le personnage semble donc être pris d'ivresse et sa vie, faite de séduction, d'amusement, semble plus près de la débauche que de la sagesse et de la religion.

La rencontre avec la "demoiselle" dont il tombe amoureux, peut apparaître comme une sorte de rédemption, et la jeune femme peut être vue comme un chemin vers la sagesse et un moyen d'accès au sérieux, banni du poème des le premier vers. Le fait que le jeune homme recouvre la vue et le terme "clarté" peuvent signifier qu'il recouvre la raison.

Les descriptions floues et évocatrices deviennent des descriptions précisent. La description du ciel "un tout petit chiffon d'azur sombre" s'oppose à celle de la jeune fille "elle se tourne, alerte et d'un mouvement vif..". La vivacité de la jeune fille peut signifier la fin de la passivité de l'auteur et de son laissé aller. L'expression "alors meurent les cavatines" nous laisse penser que la jeune fille vient à bout des vices de l'auteur. Leur amour est sage, fait de poésie "sonnets", de " rire" et de moments simples. Cet amour pur, témoigne du changement d'attitude qui semble être celui du personnage: il s'occupe à des des activités plus éveillées qui font appel à l'intellect et l'esprit, comme la poésie.

Cependant la rédemption et l'aspiration à la sagesse ne semblent pas être le message que l'auteur veuille transmettre.

En effet,

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