Nombre D'or Et Charles Baudelaire

Dans de nombreux poème de Baudelaire, nous pouvons constater un lien certain entre le Français, langue d’écriture et les mathématiques.

Prenons l’exemple du poème : « Le serpent qui danse », le Nombre d’Or y est présent.

Ce poème de Baudelaire, parut dans le recueil de poèmes Les Fleurs du mal en 1857, est avant tout une déclaration d’amour à Jeanne Duval sa maîtresse. Cette ode à la femme aimée reflète l’exotisme et la beauté de celle qui fut sa “vénus noire”.

La structure des quatrains de ce poème est fondée sur le nombre d’or : Il s'agit d'un poème en quatrains de huit et cinq syllabes à rimes croisées, divisé en neuf strophes. L’utilisation du Nombre D’or (Divine Proportion), dans la Poésie démontre la recherche d’une forme d’Harmonie des mots, des sons et des rythmes de la part des auteurs pour leurs écrits : L’homme a toujours été à la recherche d'un canon esthétique qui se manifestera par une évolution des arts vers la recherche d'une perfection. Cette donnée Mathématiques rattache des rythmes poétiques à des calculs très savants élaborés dès l’Antiquité.

« Le serpent qui danse » de Charles Baudelaire, utilise le rapport 8/5 c'est-à-dire qu’un vers de 8syllabes est succédé par un de 5 syllabes.

Exemple : Que/ j’ai/me/ voir/, chère/ indo/len/te, De/ ton/ corps/ si/ beau/,

On peu également remarquer l’alternance des rimes féminines et masculines.

Exemple : Sur ta chevelure profonde, (rime féminine)

Aux âcres parfums, (rime masculine)

Mer odorante et vagabonde, (rime féminine)

Aux flots bleus et bruns, (rime masculine)

Cette régularité de la strophe et du vers donne au poème un rythme régulier, comme celui d’une Danse. Ce poème de Baudelaire, dont l’objet est son grand amour, Jeanne, est le crescendo d’une passion amoureuse qui va du désir au plaisir.

En effet, il est concentré sur l’aspect physique de leur relation, comme si l’esprit et l’âme de sa maitresse échappait au poète. C’est une véritable ode à l’amour, une supplication, marquée particulièrement dès le début du poème par le « Que j’aime voir » dont l’exclamation, ponctuée à la fin de cette même strophe, intensifie la passion de Baudelaire.

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