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Médée Acte 5 Scène 1

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Par   •  20 Mai 2012  •  1 139 Mots (5 Pages)  •  4 504 Vues

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Médée Acte IV Scène I :

Introduction :

Cet extrait, tiré de la scène I de l’acte IV, thématise la question essentielle du visible et de l’invisible, c’est-à-dire la relation entre l’apparent et le caché, la scène et les coulisses. Le hors-scène entre l’acte III et l’acte IV est important : Jason a libéré Créuse et combattu vistorieusement les soldats d’Égée. Médée prépare dans sa grotte le poison fatal à Créon et sa fille, quand Nérine lui apporte une nouvelle.

Aborder cette pièce en termes de scénographie revient à analyser le traitement de l’espace, et, en particulier, à se demander quelle conception de l’efficacité conduit le dramaturge à montrer ou à masquer la violence ? Par ailleurs, comment cet-extrait annonce-t-il la suite de la pièce.

Axe I : Une scène qui questionne l’art de la représentation

A- Le décalage par rapport aux règles du classicisme

L’unité de lieu : Corneille ne respectera l’nuité de lieu qu’en 1640 avec Horace. Médée se déroule à Corinthe (Corneille ne connaît alors que l’unité de ville) et fait coexister la grotte de Médée, la prison d’Égée et la place publique. Il faut que les lieux ne soient pas éloignés les uns des autres : vers 1000 « Mais d’où vient de grand bruit que j’entends au palais ? ». Cette question vient interrompre les imprécations de Médée et introduire la tirade de Nérine.

La vraisemblance : la tirade de Nérine est une hypotypose (Une hypotypose est une figure qui regroupe l’ensemble des procédés permettant d’animer, de rendre vivante une description au point que le lecteur « voit » le tableau se dessiner sous ses yeux. Il s’agit donc d’une figure de suggestion visuelle.) qui consiste à peindre de manière vivante une action que l’on a pas pu représenter sur scène. Le discours relaie l’intrigue. Des considérations matérielles peuvent être à l’origine de ce procédé : difficile d’imaginer un décor techniquement complexe à représenter : « sur les bords de la mer », « la bonace » vers 1010, « les meilleurs soldats », « une troupe » vers 1013, « les gardes » vers 1017, « le peuple » vers 1018, « en leur bord elle était enlevée » vers 1021. Toutefois, nous remarquons que la violence physique occupe une large place dans la pièce. Corneille varie la scénographie des crimes : récit pour le fratricide et le meurtre de Pélie, parole puis représentation sur scène du double régicide, parole et exhibition simultanée de l’instrument du crime pour l’infanticide. Le récit n’est une solution adaptée que dans les cas où il serait nécessaire à la progression de l’intrigue ou bénéfique en terme d’effets dramatiques.

B- Fonction de l’hypotypose de Nérine

Au vers 1025, le récit est refusé au nom de son utilité. Médée a obtenu les informations dont elle avait besoin : le rapt raté de Créuse et l’emprisonnement d’Égée. L’hypotypose a pour fonction d’apporter des informations. Au vers 1001, il y a une antithèse entre « bonheur » et « malheur », un vocabulaire des sentiments et la jalousie d’Égée (L’inconstance de Créuse qui au départ est de toute de glaz). L’hypotypose nous informe sur l’état psychologique des personnages. Au vers 1003, on une périphrase avec « généreux vieillard » qui désigne Égée. Vers 1001 et 1002 : position à la rime des termes Égée et vengée. Au vers 1012, on a des

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