Montserrat Emmanuel Robles cas

Au début du premier acte, trois officiers espagnols échangent sur la fuite de Bolivar, lieutenant de l'ancien chef vénézuélien. Chargé de son arrestation, Izquierdo a trouvé le traître qui a prévenu Bolivar du plan pour le capturer ; Montserrat, officier espagnol, est le coupable, mais il refuse de révéler le refuge du fugitif. Izquierdo met alors en place un stratagème diabolique pour le faire avouer. Il fait amener six personnes choisies au hasard dans la rue et annonce à Montserrat que si dans une heure il ne livre pas Bolivar ils seront tous exécutés. Il laisse les otages avec Montserrat pour qu'ils le supplient.

Dans le premier acte on apprend que Bolivar, lieutenant du chef vénézuélien Miranda, a échappé grâce à la complicité d'un officier espagnol à Izquierdo lieutenant aux ordres du général Monteverde. Izquierdo a découvert le coupable, un certain Montserrat, qui a informé Bolivar de l'arrivée des éspagnols. Il élabore alors un stratagème pour qu'il leurs révèle la nouvelle cachette du rebelle vénézuélien. Il s'agit ici d'expliquer l'intelligence machiavélique d' Izquierdo. Autrement dit, de démontrer la ruse et l'agilité d'esprit sans scrupule dont il fait preuve. Dans un premier temps nous allons voir qu' Izquierdo place Montserrat face à un dilemme et comment il utilise des otages innocents pour arriver à ses fins.

D'une part Izquierdo démontre d'une intelligence machiavélique en soumettant Montserrat à un dilemme. Il fait preuve d'une grande habilité pour arriver à ses fins : il sait que la torture physique n'aura aucun effet pour le faire parler alors il utilise la torture psychologique. Il confronte Montserrat à un choix cornélien : trahir Bolivar ainsi que le peuple vénézuélien et diminuer les chances de libération et de paix du pays ou avoir sur la conscience, la mort de six innocents qui font partie du peuple dont il défend les droits. Izquierdo est tenace, il n'a aucune préoccupation morale quant au moyen, il est prêt à sacrifier des innocents afin de retrouver Bolivar qui lui a déjà échappé à plusieurs reprises : « MONTSERRAT[…] c'est inhumain ! IZQUIERDO méprisant Qu'importe si c'est efficace... ». « Je ne peux pas ! Je ne peux pas ! Je ne peux pas ! » (page 38) dit Montserrat, cet extrait rend compte de la cruauté du lieutenant-capitaine de Monteverde, il place le « traître » dans une situation inextricable où aucune solution ne semble bonne.

D'autre part Izquierdo va encore plus loin dans sa stratégie diabolique en confrontant Montserrat aux personnes dont les vies reposent sur sa décision. En discutant avec les détenus face à Montserrat il renforce la cruauté du dilemme : ces personnes passent du statut de concept à celui d'individus. « La MERE […] j'ai laissé mes deux enfants seuls. Le plus petit a dix mois et il faut qu'il tète tout à l'heure...L'autre a deux ans. » ce passage est une véritable torture pour Montserrat car s'il décide de livrer Bolivar ce ne seront pas uniquement six personnes qui vont mourir mais aussi des enfants, des amis, des familles toutes entières qui seront touchés. « Tu l'entends aussi ? Rien fait ! Ils n'ont rien fait !... des innocents » Izquierdo insiste de façon perfide sur le fait qu'ils

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