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Montserrat Emmanuel Robles

Dissertation : Montserrat Emmanuel Robles. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Janvier 2013  •  656 Mots (3 Pages)  •  2 895 Vues

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PRÉSENTATIONIntroductionAmorce : les périodes historiques tourmentées engendrent un théâtre souvent poignant. Au contexte tendu correspond une production théâtrale tragique.L'œuvre : l'action de Montserrat, pièce écrite en 1948, se situe en juillet 1812 au Venezuela, lors d'une sanglante répression espagnole contre ceux qui, aux côtés de Simon Bolivar, luttent pour la liberté de leur pays, aidés par Montserrat.Le texte : Montserrat tombe aux mains d'Izquierdo, un lieutenant cruel qui veut que Montserrat lui livre Bolivar. Six innocents sont arrêtés au hasard : si Montserrat ne parle pas, ils seront exécutés.Annonce des axes.I. L'intensité dramatique : tragique et pathétique sur scène1. Un huis clos dramatique à voir et à entendreL'espace clos accroît la tension : tous les protagonistes sont rassemblés, concentrés dans le même espace, victimes survivantes et bourreaux ; tous sont visibles sur la scène.Les jeux de scène sont expressionnistes : les « otages se serrent les uns contre les autres » (l. 9) ; la scène insiste sur l'intensité des regards ; le déplacement de Moralès est porteur de sens.L'atmosphère sonore est inquiétante : des moments de silence, puis la scène se sonorise : « Des otages gémissent » (l. 8), on entend les battements des tambours « en sourdine, par moments » (l. 3).La brutalité des soldats est suggérée par le marchand qui se tord « les mains » (l. 15).Le hors-scène (= les coulisses : « Derrière le mur », l. 2) est aussi un lieu dramatique, celui où sont exécutés les otages. C'est un ailleurs lointain où se cache Bolivar, dont la présence invisible est la cause du drame auquel on assiste.L'urgence du temps qui passe (à « chaque heure » Izquierdo fait exécuter un otage) crée la tension : le tragique se rapproche.2. Contrastes et oppositions : un univers manichéenIzquierdo est un bourreau odieux. Il manie l'ironie et l'humour noir : il feint de regretter la mort du « pauvre potier » (l. 1) qu'il vient de faire fusiller et d'admirer en esthète le spectacle de la terreur, de trouver de la beauté dans l'horreur : « Ce n'est pas beau un homme qui a peur » (l. 17) et « une de ses plus belles jarres » (l. 20). Il feint d'entrer dans la logique de l'argumentation désespérée du marchand (« je te comprends », l. 31). Il monopolise la parole, varie ses interlocuteurs, mais toutes ses paroles s'adressent en réalité à Montserrat.Les otages, victimes innocentes, constituent un groupe (le père Coronil, la mère, Elena, le comédien, le marchand). Mais ce groupe n'est pas uniforme : ce sont des individus anonymes qui se distinguent par leur profession (l'article défini leur donne plus de poids : « le potier », « le comédien », « le marchand »), ou par leur fonction sociale (« la mère ») ; deux otages sont individualisés par leur prénom (plus affectif) ou un titre.Entre ces deux « pôles », on trouve des personnages intermédiaires : Montserrat oppose son silence mais les apostrophes d'Izquierdo l'impliquent dans la scène ; Moralès paraît moins mauvais que son chef : il semble en effet embarrassé pour choisir les otages.II. L'efficacité dramatique : une mise en scène au service d'une réflexion plus profondeDerrière le suspense

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