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Monologue : les différentes formes de discours théâtral sont le plus souvent discutées

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Par   •  15 Avril 2015  •  Commentaire de texte  •  1 444 Mots (6 Pages)  •  1 219 Vues

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Monologue : forme différente de parole théâtrale le plus souvent dialoguée.

Moment où le langage théâtral rencontre l’artifice : pl. de vraisemblance.

Anormal dans la vie courante : folie, dérèglement mental ; langage dépourvu de véritable perspective de communication.

Au théâtre, renvoie à la double destination : moyen d’action sur le spectateur.

2 types de communication qui régissent la parole théâtrale :1. intrafictionnel : entre les personnages.2.extrafictionnel : scènesalle.

« monologue intérieur extériorisé » ( formule de Pierre Larthomas) : faire connaître les pensées, les intentions et les sentiments d’un personnage: fonction du monologue.

Fonction explicitante : explicite l’intériorité du personnage.

Le monogue de Titus, comme les stances de Rodrigue dans le Cid, est le lieu d’un conflit intérieur qui aboutit à une prise de décision. ( dilemme)

Pour Racine, il s’agit de rendre le dilemme le plus éloquent possible et le plus efficace pour l’action, en ancrant le discours dans l’enchaînement de l’intrigue ( nécessité d’un pause méditative , de concentration, avant d’affronter une seconde fois Bérénice, en effaçant l’échec de la première fois, sous peine d’une ridiculisation impossible pour le personnage du protagoniste) et en lui donnant une dimension dramatique d'où son caractère finalement dialogique : Titus se dédouble, s’apostrophe, s’injurie, se questionne ou imagine la scène avec Bérénice donc polyphonie du monologue.

Forte expressivité stylistique, lyrisme pathétique en même temps que caractère délibératif.

Possibilité d’une explication linéaire compte tenu de la structure du passage .

Dédoublement du personnage : champ lexical du combat, de la guerre amour, alanguissement à l’évocation des larmes et charmes de Bérénice perceptible dans les sonorités plus longues.

Abondance de points d’interrogation, variation des intonations : Racine accumule une série d’interrogations partielles ou totales, d’inégales longueurs, coupées par des déclaratives de longueur parfois réduite ou fortement segmentées, qui renforcent les sensations pathétiques de déchirement : état psychologique du pers. confronté à un choix déterminant son existence, conflit intérieur qui tourmente Titus. CF. Paulin : « O ciel ! Que je crains ce combat ! »

Le monologue est le lieu où Titus oppose les deux versants possibles avant de se résoudre à préférer le devoir à l'amour. Cohésion dramatique de la pièce car ce monologue précipite le dénouement.

Les marques de personne organisent le discours par palliers successifs où les interrogatives rythment et segmentent le monologue : possibilité de jouer cette sc. A 2 voix.

C’est un double de Titus qui l’interpelle avec dureté au début de la scène, véritable ombre qui se dresse sur son chemin. La voix ( voie) de la raison s’oppose à celle de la passion. Le dialogue simulé exprimerait le désir inconscient chez le pers. d’échapper à la solitude au moment de prendre une décision importante. Les allitérations en T des 4 premiers vers martèlent de manière lancinante l’apostrophe du double de Titus : le rythme de ce vers appelle par ailleurs un commentaire 2-2-4-6,6-6,612, le vers 3 offrant une symétrie des 2 hémistiches assurée par le t initial, dentale explosive, doublement présente dasn le nom de Titus même.( \ avec la 5ème Symphonie de Beethoven, dite symphonie du Destin)

Instant fatidique dans le déroulement de la tragédie : « tristesse majestueuse ». CF « une éthique du désespoir dénudant un homme solitaire » Jm. Thomasseau.

Rien n’est gratuit : champ clos d’un « agon » qui délie les contradictions et forge le destin du pers. Réseau lexical du combat dans lequel s’inscrit celui du précipice donc de la chute, renforcé par des antithèses qui signalent le duel intérieur, parallélisme de constructions : « constantbarbare,avancerreculer,toutrien,crierse taire, son choixlemien… »

Analyses fondées sur une approche psychanalytique :

Le MOI de Titus est l’espace où le SUR MOI moral ( qui s’exprime au travers du tutoiement) affronte victorieusement le « ça » instinctuel : l’interrogation formulée par les 24 syllabes mélodieuses, sans coupe, par lesquelles Titus réplique à l’Agression verbale de son double (« Soutiendrai-je…coeur ? ») reflètent bien les affres du « ça « prisonnier de l’image, c’est-à-dire d’une illusion amoureuse qui capte toute son énergie.

L’amour est une force émolliente(qui adoucit, rend « mou »), peu virile pour les Anciens. Les « charmes » évoqués traduisent bien l’ensorcellement dont est victime le sujet.Les « yeux

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