LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Molière L'école Des Femmes

Mémoire : Molière L'école Des Femmes. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Février 2014  •  1 927 Mots (8 Pages)  •  1 164 Vues

Page 1 sur 8

Présentation de l’œuvre l’école des femmes

Par la rigueur de son sujet et de sa composition, L'École des femmes est la première grande comédie de Molière. C'est à la fois une comédie de caractère à cause du personnage d'Arnolphe, obsédé par la peur du cocuage, mais également une comédie de moeurs sur l'éducation des jeunes filles, sujet qui passionnait l'opinion publique de l'époque. Encore aujourd'hui, la pièce suscite de nouvelles interprétations, tant en raison de la richesse de la psychologie des personnages et de la profondeur de l'observation de l'âme humaine que de l'universalité de son propos.

Le contexte

En 1662, Molière, âgé de 40 ans, vient d’épouser Armande Béjart, de dix-neuf ans sa cadette, en plus d’être la fille de sa maîtresse, Madeleine. Molière répondra aux attaques dont il fait alors l’objet en écrivant l’Ecole des Femmes. Entourée d’un parfum du scandale, la pièce deviendra son plus grand succès.

Le « genre » de l’école des femmes

L'héritage préclassique

À certains égards, L'École des femmes relève de la comédie préclassique : enlèvement de nuit dans la pure tradi¬tion espagnole, escapade, dénouement romanesque, folles péripéties et merveilleuses rencontres. Les tirades, récits et monologues, dont Molière fait un abondant usage, sont des formes théâtrales anciennes. « II n'y a presque point' d'action » faisait remarquer Robinet ; « Tout consiste en, des récits que vient faire ou Agnès ou Horace » surenché¬rit Lysidias dans La Critique. Comme dans le théâtre de la première moitié du siècle, Molière tire grand parti des personnages secondaires qu'il utilise à des fins comiques (le notaire) ou romanesques (le couple des pères) ou pour" faire contrepoint (le bon sens de Chrysal de s'oppose à la manie d'Arnolphe). Molière fera un usage plus discret, dans les grandes comédies ultérieures, du comique de la farce : les lazzis, les équivoques et les plaisanteries.

La « grande comédie »

L'École des femmes n'en reste pas moins la première pièce de Molière à mériter le nom de «grande comédie». Les élé¬ments romanesques n'en constituent que la part congrue et,» rejetés au cinquième acte, n'altèrent pas la ligne générale? Les péripéties restent liées aux caractères dont elles permettent de souligner l'évolution : la rapide métamorphose d'Agnès est rendue sensible par les récits d'Horace tandis que les monologues d'Arnolphe permettent de peindre l'action du point de vue de son retentissement sur le personnage.'

Le tournant d’une carrière

L’éco/e des femmes marque à la fois un sommet et un tournant dans la carrière de Molière. Un sommet parce que le succès de la pièce vient couronner les brillants débuts parisiens et parachever la notoriété acquise avec Les Précieuses ridicules (1659) et, plus récemment, L'École des maris et Les Fâcheux (1661). Cette dernière pièce, une comédie-ballet commandée par Fouquet, alors surinten¬dant des finances, pour l'inauguration de son château de Vaux, consistait en une série de portraits qui amusèrent le roi au point qu'il fit rejouer la pièce à Fontainebleau. Si Molière connaît déjà la faveur royale au moment de L'École des femmes, la querelle va lui donner l'occasion d'en acquérir les preuves éclatantes. Elle bat son plein lorsque Louis XIV accorde une pension de mille livres à Molière, « en qualité de bel esprit » et lui commande ^Impromptu de Versailles.

Pour faire taire les calomnies dont est accablé le couple de Molière et Armande, il accepte d'être le parrain de leur pre¬mier enfant, Louis, né k 19 janvier 1664. L'année suivante, troupe prendra le titre de Troupe du roi au Palais-Royal, avec 6 000 livres de rentes. Une victoire décisive remportée sur les Grands Comédiens de l'Hôtel de Bourgogne. On peut donc dire que L'École des femmes et ses prolongements ont assuré à Molière un soutien et une reconnaissance décisifs pour la suite de sa carrière.

Etude d’un extrait de l’Acte I scène 1

Situation de la scène :

Au lever du rideau, on assiste à la rencontre de deux amis Chrysalde et Arnolphe. Ce dernier, un quadragénaire, presqu'un vieillard, selon le rythme de vie du XVIIè siècle, annonce à son interlocuteur son intention d'épouser une jeune fille. Chrysalde, plein de sollicitude, expose au barbon amoureux les dangers d'un tel mariage ; la discussion s'engage, s'anime Arnolphe dévoile son plan, rappelle ses précautions : tout heureux d'avoir un confident, il se livre à lui - donc à nous - prend Chrysalde à témoin, veut le faire juge des résultats de son expérience. Chrysalde est engagé, entre dans le jeu et lance une sorte de défi au présomptueux Arnolphe, les paris sont ouverts, qui aura raison du sage goguenard ou de l'époux prudent, trop prudent et égoïste ?

Objet de la scène

C'est la scène d'exposition qui répond à un double objectif: la présentation du contexte des personnages et de l'intrigue. Dans cette scène, Arnolphe expose son point de vue sur l'épouse idéale et son mode d’éducation

Moments du texte

Le texte peut être découpé en deux parties :

La première partie se termine à « Gare qu'aux carrefours on ne vous tympanise » (Vers 72).

De l’importance de ne pas être cocu

La seconde partie : de « Mon Dieu, notre ami. ne vous tourmentez point » (Vers 73) jusqu’à à « Si les enfants qu'on fait se faisaient par l'oreille » (Vers 164).

Arnolphe. Pygmalion moderne ; le profil de l’épouse idéale

Explication de l’extrait :

Une scène d'exposition

I - l'exposition porte

a) Sur l'intrigue : nous apprenons la situation morale, la réputation d'Arnolphe

...

Télécharger au format  txt (12.2 Kb)   pdf (133.8 Kb)   docx (14.4 Kb)  
Voir 7 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com