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Mille Et Une Nuit

Mémoires Gratuits : Mille Et Une Nuit. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  9 Février 2014  •  5 094 Mots (21 Pages)  •  860 Vues

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Il est 7.00 du matin, le réveil sonne. Je me lève mais je sens déjà la fatigue me gagner. Je sors lentement mon corps de la couverture en laine blanche, et tous mes poils s’hérissent ; le sol est glacé. Rosalinda aurait déjà nettoyé le sol ? Je n’ai rien entendu. Rosalinda, c’est la dame de ménage. Elle ne parle jamais, je ne l’a vois presque jamais, sauf quand en rentrant du lycée je l’aperçois entre deux pièces. C’est d’ailleurs mieux comme ça. Même moi, avec un tel physique je me cacherais ; elle n’est pas vraiment mince, de petite taille, son visage est aussi agréable à regarder que celui d’un crapaud. Sa peau est grasse surement du à son alimentation, sa surcharge pondérale est si importante qu’on croirait que tout son argent va dans les fastfoods. Le pire dans tout cela c’est son style vestimentaire, et moi qui penser que les femmes métisses était les plus belles femmes du monde…

Le fait est que le sol est froid, c’est désagréable. J’enfile donc mes pantoufles roses et j’ouvre mon dressing. Je ne peux résister à l’envie de me contempler devant le miroir. On peut dire que je suis l’opposé de Rosalinda. Je suis grande et mince ; j’ai de grandes jambes interminables, une taille de guêpe, mes longs cheveux auburn tombent harmonieusement jusque dans le bas de mon dos. J’ai un visage unique. On distingue facilement mes origines : un fabuleux mélange d’Asie et d’Amérique. De plus je suis de loin la fille la plus populaire de mon lycée.

En parlant de lycée, il va falloir que je me prépare pour y aller. Après une heure et demie, je suis fin prête. La voiture m’attend devant la maison. En descendant à vive allure les immenses escaliers, j’aperçois mon père attablé, je me souviens du fait qu’il devait m’annoncer une grande nouvelle, je lui offre donc mon plus beau sourire et sors. Il fait beau aujourd’hui. Je saute dans le cabriolet et me voilà en chemin.

Lorsque j’arrive devant l’institution privée, je perçois mon petit ami avec un sac à la main. Que peut-il contenir ? Je descends vite et lui saute dans les bras, mais je sens de là les regards jaloux des autres élèves. Il est normal d’être envieux à mon égard, j’ai le petit ami le plus canon du lycée : il est capitaine de l’équipe de basket, Porton est tout simplement parfait.

Mais je n’ai pas le temps de le questionner sur le contenu de ce sac, il sonne déjà !

Après quatre longues heures d’études vient enfin la pause du déjeuner. Mon père m’attend au Beauty & Essex, surement pour me parler de cette fameuse chose.

Mon cabriolet est déjà là. Hervé, mon chauffeur français, m’ouvre la portière et j’entre dans la voiture. Une vingtaine de minutes plus tard, je devine du véhicule la silhouette élancée de mon père devant le restaurant. Je le rejoins puis nous nous attablons. Je commande une salade au saumon et mon père, son habituel riz au curry :

« -Pourquoi toujours ce plat ?

-Tout simplement parce que j’adore ! me dit-il en souriant.

-Mais papa, nous sommes au Beauty & Essex. Beauty & Essex ! Insistai-je, un des chefs le plus réputé de la ville travaille ici et toi tu veux manger un plat de riz venu tout droit de je ne sais quel pays !

-D’Inde ! Ma chérie d’Inde. Cela me rappelle tellement de choses : les couleurs, les odeurs, les saveurs, les épices. La vraie cuisine ! me dit-il d’un ton rêveur.

-L’Inde ? Mais si tu veux de l’exotisme indien tu n’as qu’à parler avec Rosalinda, son accent est si exotique que tu te sentiras très vite ailleurs ! Dis-je en riant.

-Rosalinda est brésilienne. Si seulement tu t’intéresserais à autre chose qu’à toi-même, tu le saurais, Darling.

-Autre chose ? Tu rigoles ? Tout le monde veux être comme moi, même moi j’aimerais être plus comme moi !

Le serveur m’arrête dans ma tirade, et pose les plats. Mon père admire son assiette. Je ne le comprendrai jamais !

Qu’à-t-il de si merveilleux dans ce plat ? En regardant l’assiette de mon père je me rappelle de cette fameuse chose qu’il devait me dire et avant même que je ne le questionne il enchaîne :

-Ah oui ! Je voulais te parler d’une chose ; je t’ai organisé de superbes vacances avec ta cousine Lalamani, tu pars la semaine prochaine devine où ?

-C’est qui Lalama je ne sais quoi ? Puis en s’en fiche, je pars où ? Paris, Rome, Londres, Venise ? Papa ne me dis pas que je vais à Milan hein ? Lui demandai-je en liesse.

-Non non c’est encore mieux ! »

A la suite de ses paroles un énorme sourire se hisse sur ma bouche, mais quand enfin il m’annonce la destination, tous les muscles de mon visage se figent. « Et non, tu vas à Jaipur en Rajasthan et c’est en Inde ! ». Mais qu’est-ce qu’il croit ? Que je vais aller au bout du monde dans une ville dont je n’ai jamais entendu parler pour le plaisir de gouter un riz au curry ? Je garde un sourire pour ne pas décevoir mon père, car je vois bien aux lumières qui éclairent ses yeux qu’il est juste ravi de m’offrir ce voyage. Me voilà donc prise au piège.

Le repas se déroule normalement et je m’efforce à ne pas montrer ma déception. Mais une fois dans la voiture je réalise que je vais passer mes vacances d’été avec une cousine sans doute ringarde dans un pays à l’autre bout du monde. De retour au lycée, je m’empresse de tout raconter à Abby ma meilleure amie. Elle essaie comme elle peut de me rassurer mais rien ne marche ; j’appréhende le voyage. Il ne reste plus que 2 jours avant l’arrêt des cours. Alors je vais en profiter un maximum : à moi le shopping, à moi les soirées, à moi les sorties entre amis !

On est déjà Samedi, demain je m’envole pour l’Inde. Je prépare mes valises ; j’ai tellement peur de manquer de quelque chose. Je me suis renseigné et j’ai découvert que la misère régnait dans tout le pays. Mais il y a quand même des points positifs : la vie luxueuse indienne est tout simplement incroyable : les palais, les bijoux, les tissus ; les mille et une nuits ! J’espère seulement que cette cousine est comme moi enfin pas trop il ne peut pas y avoir deux Rubis dans ce monde. Mon vol est Dimanche à 11 heures 20, je pars de l’aéroport J.F Kennedy de New York, j’ai une correspondance à Dubaï le lendemain matin à 8 heures moins 10. Je n’arrive pas à croire que je vais passer toute une journée dans un avion, mais le pire reste à venir : au Rajasthan il n’y a pas d’aéroport ce qui m’oblige à d’abord aller à Calcutta,

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