Maîtres Et Valets Au Théâtre

De l’Antiquité à nos jours, les auteurs de comédie ont souvent porté à la scène le couple maître/valet.

La confrontation de ces deux groupes sociaux se traduit en termes de rivalité, de complicité, mais toujours dépendants l'un de l'autre : cette opposition, féconde en effets comiques, permet non seulement l’exploitation de nombreux procédés dramatiques, mais souligne dans le même temps à quel point le théâtre est un reflet de la réalité sociale. Il la corrige même parfois en attribuant la première place aux valets : certains donnent même leur nom à la pièce ( Les Fourberies de Scapin de Molière, Le Mariage de Figaro de Beaumarchais, etc...).

Le valet est essentiellement le personnage sur lequel repose le comique. Il fait rire par son langage, par son jeu, par la manipulation de l'intrigue. Sa complicité avec le public est grande. Le valet, dès l'Antiquité, est esclave mais habile (chez Plaute), avec un nom d'origine étrangère (Scapin ou Sganarelle, chez Molière, ont un nom d'origine italienne).Les valets servent de messager, c’est-à-dire d'intermédiaire. Ils ne sont pas des esclaves, ils sont rémunérés par des gages, mêmes si ceux-ci sont rarement perçus. Le valet est logé, nourri, blanchi, et s'en contente.

La relation avec le maître est une relation de familiarité (le valet sert de confident, pour le maître c'est une espèce de double, de miroir, avec qui la discussion n'aura pas de conséquence). Le maître rabroue le valet (de coups), du fait de la familiarité qui existe entre eux.

En quoi la place du valet dans la comédie est-elle privilégiée pour dénoncer les travers de la société?

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