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Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux

Commentaire de texte : Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Avril 2022  •  Commentaire de texte  •  666 Mots (3 Pages)  •  2 137 Vues

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Le Labyrinthe du monde est une trilogie autobiographique écrite par Marguerite Yourcenar, femme de lettres du XXème siècle. C’est en 1974, qu’elle publie le premier tome de cette trilogie intitulé Souvenirs pieux, un livre de mémoires autobiographiques. Ici, le texte soumis à notre étude est l’incipit de l’œuvre, il aborde principalement la naissance de l’auteur. Cependant, l’auteur fait face à quelques difficultés dans l’écriture. Nous pouvons nous demander pourquoi il est possible de dire qu’avec Marguerite Yourcenar la connaissance de soi s’apparente à une véritable enquête. Pour répondre, nous verrons d’abord qu’il s’agit de l’identification d’un être, puis nous verrons l’écriture autobiographique et enfin les problèmes liés à l’autobiographie.

En premier lieu, nous pouvons étudier l’identification d’un être. Il est d’abord important de noter qu’elle fait coïncider le début de son œuvre avec sa naissance, une certaine chronologie est alors respectée.

Les premières lignes apparaissent comme une présentation administrative, date de la naissance : « 8 juin 1903 » ligne 1, le lieu : « Bruxelles » ligne 2, origine des parents : « naissant d’un français appartenant à une vielle famille du Nord » lignes 2-3, l’adresse et le numéro de la maison : « située au numéro 193 de l’avenue Louise » ligne 6. Ces données administratives précises pourraient s’apparenter à un livret de famille, à un état civil. Ce premier paragraphe permet donc à Marguerite Yourcenar de poser les bases.

Ensuite, Marguerite Yourcenar passe du particulier au général et aborde une réflexion générale sur l’identité. Elle prend alors conscience du contexte dans lequel elle est née et qui la détermine, elle se rend compte qu’elle est conditionnée par les circonstances de sa naissance (déterminisme historique). Mais cette réflexion la trouble comme nous pouvons le voir à la ligne 10 : « prise de vertige ». On notera aussi la mise à distance du soi. En effet pour se désigner elle utilise des périphrases comme à la ligne 12 : « Cet enfant du sexe féminin ».

En deuxième lieu, il est intéressant d’aborder l’écriture autobiographique.

Nous constatons d’abord un dédoublement de l’écriture autobiographique : « L’être que j’appelle moi » (ligne 1). En effet, cela met en avant la distance entre l’écrivain et l’enfant : « Cet enfant du sexe féminin » (ligne 12) ce sont bien les pronoms démonstratifs qui souligne ce dédoublement.

Il est aussi important de souligner le décalage dans le temps. Ainsi, le dédoublement est renforcé par l’éloignement dans le temps entre les faits relatés et le moment où elle écrit (âgée de 70 ans environ) : « que cet enfant soi moi » (ligne 16). L’effort de mémoire pour permettre l’écriture est alors considérable, elle fait donc face à un des problèmes de l’écriture autobiographique.

Enfin, nous pouvons aborder les problèmes qui sont liés à l’autobiographie.

Le genre autobiographique n’est pas sans difficulté. Ici, Pour Marguerite Yourcenar c’est d’abord le problème des souvenirs, de la mémoire. En effet, il est impossible pour elle de se souvenir de sa naissance. Elle doit alors trouver d’autres moyens

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