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Madame Bovary - Homais

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Par   •  3 Juin 2015  •  773 Mots (4 Pages)  •  1 183 Vues

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Madame Bovary est une œuvre de Gustave Flaubert, parue en 1857. Flaubert est un auteur ayant marqué la littérature Française par la particularité de son style ; mêlant analyses psychologiques profondes, au regard des individus et de la société, et une volonté de retranscrire à travers le réalisme la France du XIXe siècle. Ainsi nous retrouvons le personnage d'Homais, qui n'apparaît que dans la deuxième partie du roman, et que l'on qualifierait donc de personnage secondaire. Il acquiert pourtant de plus en plus d'importance au fur et à mesure que l'intrigue se déroule.

Nous étudierons donc dans un premier temps, son rôle dans le roman, puis, dans un second, le sens même du personnage qu'il incarne.

Flaubert débute l'intégration de ce personnage par la présentation de la boutique qu'il occupe ; boutique qui est d'ailleurs révélatrice de sa personne. En effet, on retrouve son nom gravé en lettres d'or à des endroits épars du bâtiment, relevant ainsi l'orgueil inné du pharmacien. Par la suite, il nous apparaît comme un homme prétentieux et suffisant qui « n'exprimait rien que la satisfaction de soi-même », et qui impressionne par l'étalage de son savoir livresque, s'étant intégré à la bourgeoisie en adoptant son système de valeurs. Les habitants d'Yonville le considère comme un être doté d'une intelligence certaine, aux discours fermes et aux termes techniques visant, là aussi, à mettre l'accent sur son érudition affectée. Comptons parmi eux le mot 'Phlébotomie' pour désigner la saignée, ou encore 'Coryza' pour le rhume. Mis à part son rôle d'apothicaire il travaille comme correspondant du Fanal de Rouen ; publie parfois des comptes rendus où il s'exprime avec grandiloquence, n'oubliant pas de faire l'éloge de sa personne, et des opuscules scientifiques, qu'il considère comme relevant de l'utilité publique.

Homais s'inspire de Voltaire pour ne croire qu'en un Dieu raisonnable et s'oppose donc au curé Bournisien, dont il juge la foi dénuée de raison scientifique et aveuglée par des superstitions infondées. Il se dit prêt à léguer son corps si cela pouvait être bénéfique à la Science, selon lui, « le néant n'épouvante pas un philosophe ». Parole peu convaincante puisqu'il se trouve que la mort l'effraie. Le pharmacien nous montre donc une autre facette de sa personnalité ; un être pusillanime angoissé et dépassé à l'idée de se retrouver dans un linceul. Il refuse même de toucher au cadavre d'Emma, et tremble lorsqu'il s'apprête à lui couper une mèche de cheveux, si bien qu'il finit par endommager le corps.

Pourtant, au delà de son côté benêt prétentieux Homais se révèle être un personnage d'un toute autre nature. Il cache alors bien son jeu lorsque les Bovary arrivent, dans l'optique de s'assurer leur considération. De plus, il aura besoin de garder un bon contact avec Charles car exerçant la médecine de façon frauduleuse, leur conciliation ne pourra lui être que favorable. S'il s'accorde avec ceux qui lui sont égaux, il n'hésite pas à exercer sa puissance sur plus faible que lui ; Homais voit d'avantage

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