Madame Bovary

Madame Bovary paru en 1857 et fut écrit dans un contexte historique (XIXème siècle) où la femme mariée est dans l’incapacité juridique d’après le code napoléon. Pour rappel Napoléon Bonaparte, disait ceci : "Les hommes sont faits pour le grand jour. Les femmes sont faites pour l'intimité de la famille et pour vivre dans leur intérieur." "Mieux vaut que les femmes travaillent de l'aiguille que de la langue, surtout pour se mêler des affaires politiques."

En 1804, le code Napoléon était composé de ces règles suivantes :

Interdiction d’accès aux lycées et aux Universités

Interdiction de signer un contrat, de gérer ses biens

Exclusion totale des droits politiques

Interdiction de travailler sans l’autorisation du mari

Interdiction de toucher elle-même son salaire

Contrôle du mari sur la correspondance et les relations

Interdiction de voyager à l’étranger sans autorisation

Répression très dure de l’adultère pour les femmes

Les filles-mères et les enfants naturels n’ont aucun droit

Pour Napoléon, la place de la citoyenne dans la société est d’être parmi les personnes privées de droits juridiques. (Par exemple : les mineurs, les femmes mariées, les criminels et les débiles mentaux.)

Ensuite, en 1910 : il y a le « devoir conjugal » (une obligation et il n’existe pas de viol entre époux) : L’homme est propriétaire de tout chez sa femme, faisant d’elle ce qu’il veut. Et en 1916, le divorce est interdit.

Depuis ceci, des mouvements féminismes naquirent.

La Révolution de 1848 est un moment fort qui permet au féminisme de s'exprimer publiquement à travers des associations actives mais la participation de certaines activistes aux événements et leurs prises de position leur feront une fois de plus subir des représailles. Il faudra attendre le XXe siècle pour que les revendications féministes se structurent en véritables mouvements. (NB : En France il s'appelle le *MLF (Mouvement de Libération de la Femme). Bien que le féminisme français se voit connaître une grande victoire dans cette décennie (le vote des femmes en 1945 et leur entrée dans le monde du travail), leurs actions ne s'arrêtent pas pour autant : il y eut entre autre la grève des mères (leurs maris gardèrent les enfants pendant qu'elles allèrent manifester) et depuis 2003 un autre mouvement français fait parler de lui. Il s'agit de Ni putes ni soumises. Médiatisées, ces filles, surtout originaires de banlieues, ont fait plus largement connaître des problèmes comme les mariages forcés, les viols, l'excision. )

Pendant un certain temps, l’Eglise a vu son influence quelque peu diminué depuis la Révolution Française, mais elle revient sur le devant de la scène, en instituant à nouveau la famille et la religion comme des sphères fondamentales dans la société. Le célibat et le couple adultère ainsi que le concubinage sont considérés ne sont que des « unions » charnel, et ceux-ci sont très condamnés. La femme n’est là que pour enfanter dans un mariage légal et son rôle est de s’occuper de la maison, de l’éducation des enfants et des œuvres de charité.

Mais Madame Bovary parle en majeure partie de l’adultère, acte réprimé par la loi et la société, remettant en question l’institution du mariage, mais aussi, l’image d’une femme incapable de se limiter à la sphère convenue dans la morale bourgeoise. Il y a une recherche du bonheur et qui la conduit à sa perte par la faute de ses amants l’abandonnant (des hommes du XIXème siècle subissant la pression sociale exercée sur eux) et enfin une fois l’adultère d’une femme respectable est montrée au grand jour, plus rien ne peut permettre à celle-ci socialement perdue et stigmatisée.

Pour ce qui est du nom de l’ouvrage, vu qu’Emma n’existe que socialement que grâce à son mariage avec son mari qu’elle considère comme un boulet.

L’intérieur du roman.

Réaliste :

Les principaux éléments caractéristiques du réalisme sont présents chez Madame Bovary.

Gustave Flaubert a tiré l’intrigue de son récit d’un fait divers, enquêtant sur place afin de mieux comprendre les personnages apprend à mieux les connaître de l’extérieur vers l’intérieur et atteignant ainsi l’exactitude, il a amassé des documents , lisant des traités de médecine afin de mieux connaître les symptômes d’un empoisonnement par l’arsenic pouvant ainsi mieux décrire l’agonie d’Emma , consultant un avocat en ce qui concerne les désordres financiers d’Emma. Bien plus qu’un souci de vérité une l’objectivité tout en étant impartial est voulue par l’auteur.

Ne pouvant décrire toute la réalité, des détails pittoresques et justes sont présents. (Par exemple : Le père Rouault et sa cuisine). Il y a une volonté de réalisme qui se trouve dans la façon de parler de chaque personnage possédant un langage appartenant à sa classe sociale et tout en étant en accord avec sa psychologie. Les caractères expliquaient par l’influence du milieu et du tempérament.

Romantisme : ( il y a une certaine critique )

Les discours amoureux de Rodolphe, qui cherche à manipuler Emma, sont discrédités de leur portée émotionnelle, les lectures romanesques entre Emma et Léon, les rêveries d’Emma.

Son livre est porté vers l’anti-romantisme.

Panorama social

C’est par l’ironie et le grotesque qu’il attaque les mœurs de province, en particulier les bourgeois. De Charles, il critique la médiocrité présente au tout début du livre " un nouveau habillé en bourgeois " en contraste avec " des poignets rouges habitués à être nus " (p. 47), ainsi qu’il " les (les leçons) écouta de toutes ses oreilles " (p. 49), décrit un pléonasme voulu pour accentuer le ridicule. Ce début évoque aussi le fait que Charles est placé à l’écart simplement par le style de l’œuvre, les italiques, " un nouveau " et " c’était là le genre ". (p. 48 - 49). Son ridicule, sa mise à l’écart ainsi que sa médiocrité apparaissent à tout moment

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