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L’éloge de la classe dirigeante

Discours : L’éloge de la classe dirigeante. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Juillet 2013  •  Discours  •  864 Mots (4 Pages)  •  660 Vues

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orneille a toujours eu conscience de son talent et entend le faire reconnaître : « C’est là que le Parnasse étale ses merveilles ; / Les plus rares esprits lui consacrent leurs veilles ; / Et tous ceux qu’Apollon voit d’un meilleur regard / De leurs doctes travaux lui donnent quelque part. » C’est en termes poétiques empruntés à l’antiquité que Corneille désigne les auteurs des œuvres destinées au théâtre. On relèvera ici les adjectifs mélioratifs qui soulignent leurs qualités.

2. L’éloge de la classe dirigeante

Cet éloge se fait en deux étapes :

a) L’engouement de la noblesse est salué comme il se doit : « Le divertissement le plus doux de nos princes, / Les délices du peuple, et le plaisir des grands ; / Il tient le premier rang parmi leurs passe-temps ; / Et ceux dont nous voyons la sagesse profonde / Par ses illustres soins conserver tout le monde, / Trouvent dans les douceurs d’un spectacle si beau / De quoi se délasser d’un si pesant fardeau. » En insistant ici sur le sérieux des occupations aristocratiques, Corneille souligne par contraste l’utilité du théâtre, qui permet à des gens si haut placés de reprendre haleine avant de poursuivre leur œuvre.

b) Il n’est pas à l’époque d’écrivain sans protecteur. Et quel meilleur protecteur que le Roi ? Corneille, et ce n’est pas un cas isolé, profite des derniers vers de sa pièce pour dresser l’éloge de Louis XIII : « Même notre grand roi ce foudre de la guerre / Dont le nom se fait craindre aux deux bouts de la terre, / Le front ceint de lauriers, daigne bien quelquefois / Prêter l’œil et l’oreille au Théâtre français . La gloire militaire du Souverain n’a pas peur de se mesurer à la frivolité du théâtre.

3. L’éloge du métier de comédien

Il faut se souvenir qu’à l’époque le métier de comédien est déconsidéré : ainsi, les comédiens sont rejetés par l’Église et la société. Ils n’ont même pas droit aux derniers sacrements à leur mort, à moins d’abjurer leur profession. Corneille fait partie de ceux qui, avec l’appui de Richelieu et de Louis XIII, vont faire évoluer les mentalités. Par la bouche d’Alcandre, Corneille insiste sur certains points essentiels :

a) Le métier de comédien est un métier véritable qui exige du talent : "D’un art si difficile/Tous les quatre au besoin en ont fait leur asile" - ainsi que de l’investissement : "ce grand équipage / Dont je vous ai fait voir le superbe étalage, /Est bien à votre fils".

b) C’est un métier digne, un "noble métier" : « A présent le théâtre / Est en un point si haut que chacun l’idolâtre ». Alcandre oppose les vues passéistes de Pridamant à la réalité de son temps : « Et ce que votre temps voyait avec mépris / Est aujourd’hui l’amour de tous les bons esprits ».

c) C’est un métier lucratif. L’argument est important à la fois pour Corneille, lequel en bon Normand a toujours eu les pieds sur terre, et pour Pridamant, soucieux d’assurer à son fils un avenir correct : « Le gain leur en demeure », se hâte de préciser Alacandre à propos de la représentation. Le magicien mettra un point final au thème de l’argent en renvoyant cruellement

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