Lorenzaccio éléments Poétiques

Alfred de Musset,dramaturge français écrit Lorenzaccio en 1834. L’action se déroule en 1537 , à Florence, sous le règne des Médicis,de Charles Quint et du pape. La pièce est centrée sur Lorenzo, qui a pour ambition de tuer le duc, Alexandre de Médicis, pour libérer Florence. Dans cette intrigue politique, Lorenzo est présenté comme un personnage aux apparences romantiques dans un cadre propice aux arts, notamment à la peinture et à la poésie. On peut alors se demander de quelle manière la dimension poétique du texte se manifeste dans Lorenzaccio? Tout d’abord nous verrons les éléments poétiques présents dans l’œuvre puis nous verrons de quelle manière ces éléments sont mis en forme.

L’intrigue de Lorenzaccio se base sur un drame politique. Cependant cette œuvre a une dimension poétique :en effet le cadre dans lequel se déroule l’intrigue (Florence), est le symbole de la volupté , de l’opulence, du romantisme, de l’art de la finesse. Le cadre est donc propice a une dimension poétique : l’Italie est considère comme le pays le plus libre en terme de créativité que ce soit dans le domaine de la littérature ou bien des arts. De plus, les éléments descriptifs du cadre sont imprécis « un jardin », »une rue », « sur le bord de L’Arno » etc.. ce qui rend à l’action un cadre moins réaliste et plus poétique (impression de flottement ,d’errance).

Par exemple, dans la scène 6 de l’acte I, Catherine Ginori témoigne avec lyrisme le regard qu’elle porte sur le monde « que le ciel est beau! » . De plus, comme on peut le remarquer pour la mort de Louise Strozzi , sa sépulture est située en dehors de la ville , dans la nature, ce qui montre que la nature est une fenêtre de pureté , d’apaisement et que ce repère permet de se détacher un court instant de l’aspect politique et de ses contraintes.

La dimension poétique se manifeste également par les sentiments exaltés évoqués tout au long de l’oeuvre: que ce soit la marquise Cibo , Lorenzo ou Philippe , chaque personnage possède un langage sentimental: les frères Strozzi prônent la colère , Lorenzo la peur , l’excitation , le bonheur, la marquise un plaisir indescriptible , mélange de plaisir a la corruption et de fidélité, Marie Soderini qui éprouve du regret et de la souffrance, etc.. Cependant, cette forme de cadre poétique peux passer inaperçue car le bord de l’Arno constitue un espace de liberté pour de nombreux personnages tels que les bannis ou encore Marie, mais c’est avant tout un lieu insalubre et sale,symbole de la débauche, ce qui rompt avec l’image romantique de l’Italie et son lyrisme.

La dimension poétique se manifeste également par le biais du langage: en effet, Lorenzo utilise un vocabulaire varié ponctué d’envolées lyriques , de ponctuations exclamatives « Que la nuit est belle !» « que le vent du soir est doux et embaumé !». On remarque également la présence de monologues acte IV scène 3 durant lequel Lorenzo pose de nombreuses questions rhétoriques, il y a également présence d’exclamations lyriques « ô dieu !», de comparaisons à des œuvres tragiques telles que Clytemnestre ce qui renforce cette idée de désolation de la nature humaine et de comparaisons comme « cette joie brûlante comme le fer rouge » qui permet de souligner l’intensité des sentiments qu’il éprouve .Lorenzo

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