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Lorenzaccio - Perso du Duc

Dissertation : Lorenzaccio - Perso du Duc. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Avril 2013  •  899 Mots (4 Pages)  •  1 041 Vues

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LORENZACCIO : PERSO DU DUC

Le duc est le personnage autour duquel la pièce s’organise et par rapport à qui les personnages se définissent. Maitre de Florence, il en est le tyran, le corrupteur, le débauché …

Historiquement, Alexandre de Médicis était âgé de 27ans quand il mourut sous les coups de Lorenzaccio, après avoir régné pendant 7ans. Ce « bavard » né, dit-on, des amours clandestines d’une servante d’origine arabe et du papa Clément VII, n’a, chez Musset, aucun sens de l’Etat, est naturellement féroce et se trouve sous la tutelle étrangère.

Dénué de tout sens de l’Etat

Le duc se moque de gouverner, jamais on ne le voit accomplir un acte politique, ni prendre une décision de chef d’Etat. Tout rappel à ses devoirs ne rencontre chez lui qu’ennui et impatience. Seul l’intéresse l’argent lié à son statut « je me soucie de l’impôt ; pourvu qu’on le paie, que m’importe ? ».

D’une nature spontanément féroce

Sa cruauté n’a d’égal que sa barbarie. Au dessus des lois, le duc s’arroge le droit de vie et de mort sur ses sujets. Ses opposants, il les bannit, les forçant à se réfugier à Pise, Rome ou Venise, en lui abandonnant tous leurs biens. Selon la marquise, il a « tué ou déshonoré des centaines de citoyens ». Les « émeutes » sont réprimés dans le sang. Il ne fait pas bon, dans ces conditions, d’exprimer trop haut ses convictions républicaines. Tuer lui est en outre un jeu : « Quand je suis en pointe de gaieté, tous mes moindres coups sont mortels », reconnait-il. Ville d’art, de palais et de fêtes, Florence n’en vit pas moins dans la peur.

Sous tutelle étrangère

Si sa férocité est réelle, son pouvoir n’est toutefois qu’apparent. Alexandre ne l’exerce que par délégation. Sans le soutien de Charles Quint et de ses troupes à demeure dans la ville, sans l’appui de la papauté, il n’aurait jamais été duc de Florence ni ne le resterait longtemps. Lui-même en convient « César (Charles Quint) et le pape ont fait de moi un roi ; mais par Bacchus, ils m’ont mis dans la main une espèce de sceptre qui sent la hache d’une lieue ». Ses protecteurs l’incitent à toujours user de la force pour réprimer l’opposition, et il n’a pas à se contraindre pour le faire.

Le corrupteur de Florence

Livré à ses seules pulsions, le duc ne se contente pas d’être un débauché : il pervertit son entourage et finit par corrompre la ville entière.

Un débauché invétéré

Le duc est un amateur de femmes. Les séduire est la seule activité à laquelle on le voit se livrer. Ce n’est pourtant qu’un pale don juan. Il ne conquiert pas mais achète : mille ducats au moins pour la petite Gabrielle. Ou bien il menace : « Ou vous serez à moi, ou vous aurez fait mon malheur, le votre, et celui de nos deux maisons », fait-il savoir à la marquise de Cibo.

Un entourage perverti

Son comportement contamine son entourage : tel maitre, telle cour. Giomo, son écuyer, a le coup d’épée facile et partage son cynisme : « Il ne s’agit que d’emporter une fille qui est à moitié payée », dit-il

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