Littérature française

Littérature française

Ouvrage à obtenir pour l’UE :

_Crébillon, les égarements et de l’esprit

_Gauthier, Mademoiselle de MAUPIN

_Gide, la porte étroite

NB : deux dissertations pour le semestre ( 1 à la maison et 1 sur table)

-L’économie du roman d’après M. Garnaut

Crébillon, les égarements du cœur et de l’esprit

_Le roman dérangeait d’une certaine manière du fait que parfois voire ! ce qui était très indésirable à l’époque. Un roman épistolaire est un roman fait à partir de lettres comme Liaisons dangereuses de Laclos. Dans ce genre, l’auteur se met en retrait au profit de ses personnages.

_Lettres persanes étant de se voir dans les yeux de l’autre.

_Le romancier ne se désignait pas comme le père de son roman mais plutôt comme éditeur donnant de sa personne.

_Le genre épistolaire est plus un genre amenant au débat avec son système de question et réponse.

_ Le roman mémoire est un genre se basant plus sur l’aspect biographique. Au XVIIIe siècle, l’idée du roman mémoire fictif n’était pas très connu. L’auteur mettait en relief la biographie d’un personnage fictif et comme exemple il y’a Histoire du chevalier des Grieux de Manon Lescaut. L’auteur cédait la parole à son personnage comme avec Abbé Prévost et sa citation « voici donc son récit, auquel je ne mêlerai, jusqu’à la fin, rien qui ne soit de lui ».

_Dans Crébillon, les égarements du cœur et de l’esprit on a un personnage revenant sur son histoire, sur sa jeunesse et s’étant assagi avec l’âge, décide de prendre sa plume et de conter son histoire.

_Richardson était un romancier anglais qui connut Diderot. Et ce dernier l’apprécia tellement qu’il lui dédia une œuvre Eloge de Richardson. Diderot voulait que les œuvres de Richardson soient vus pour leurs vertus, l’authenticité de ces derniers. Il tente de réhabiliter le roman. Dans son œuvre, il tente de légitimer le genre romanesque. Il fait valoir le sérieux du roman en faisant passer le sens vertueux, intellectuel, authentique… du roman.

 « L’histoire est un mauvais roman ; et que le roman est une bonne histoire » de cette boutade, Diderot, de son point de vue défend le romancier et sa capacité à se baser sur l’être humain en tant que tel ! il fait valoir l’idée que le bon romancier est un observateur ses semblables et comprendre le pourquoi du comment ils agissent comme tel. De ce fait, l’historien ne s’arrête qu’à la causalité des faits alors que le romancier accède à la vérité sur les hommes.

Chapitre II : les égarements du cœur et de l’esprit de Crébillon fils

I_Introduction

A_Eléments biographiques

 De son nom complet Claude Prosper Jolyot de Crébillon, il naquit en 1707. Son père était également un grand dramaturge littéraire officiant dans le genre sérieux alors que lui, plus dans le comique ; Mercier dans le Tableau de Par, s’amusait de la divergence entre le père et le fils : que ce soit la dissemblance physique ou les points de vue contraire (son, père affirmait que son fils était la plus mauvaise de ses œuvres). Le fils, le modeste littéraire de basse besogne éclipsa son père pour finir.

 Il commença sa carrière avec Le Sylphe en 1730 qui prenait des airs déjà piquants ; deux ans plus tard, il s’essaya au genre épistolaire avec La marquise de M*** au compte de R*** en 1732 ; l’Ecumoire en 1734 se déroulant dans un Japon fantasmé qui lui valut des mécontentements de la part des aristocrates lui accordant 5 jours de prison. Ce ne fut pas qu’en mal vu qu’il attira l’attention sur lui et en particulier de la Duchesse du Maire qui l’invita dans son salon où il croisa des esprits brillants de son époque et c’est de là qu’il connut dans la Cours des Sceaux ses premiers courtisages. Deux ans après être devenu membre de la Cour des Sceaux, il écrivit les Egarements du cœur et de l’esprit qui se déclina en plusieurs parties.

 En 1742 il connut son essor et publia un roman prenant des allures de conte Le Sopha contant les histoires d’un jeune étant transformé en sofa et ayant comme seul moyen de délivrance, qu’un couple ait un coït sur lui ; lui valant 3 mois d’exil de Paris.

 Il continua de publier des œuvres romanesques grotesques lui valant une certaine valeur de la part des contemporains ! Dans les dernières années de sa vie il hérita de son père et mourut en 1777

B_Préambule

 L’histoire retrace les péripéties libertines du personnage principal. Ses mémoires vont raconter les mœurs, les codes, les usages libertines de son époque. L’on pourrait dénoter trois personnages étant plus ou moins importants : madame de Lursay qui est une amie de sa mère et est la première femme avec qui il a ses premières séductrices ; madame de Sonange qui est une courtisane avec qui il aura également une histoire (Crébillon la qualifie d’ignare, de vulgaire) ; Versac qui joue le rôle du donjuan en qui il verra un modèle pour ne pas dire de professeur en libertinage pour le personnage principal qu’il qualifiera d’ailleurs de ‘’petit maitre’’

II Les égarements de Meilcour : les mémoires d’une initiation amoureuse et mondaine

Cet apprentissage nous enseigne l’ensemble des valeurs ou des mœurs que Crébillon fait comprendre au lecteur à travers toutes ses péripéties érotiques.

1. ‘’ j’entrai dans le monde à dix sept ans

1. Le candide Meilcour

 Meilcour est dans un premier temps caractérisé par son inexpérience étant la source de sa maladresse. En faisant son entrée dans le monde des Salons, il se rendit compte, qu’il n’avait que peu de connaissance de ce monde.

 Cela rend à la limite du ridicule la perception de Meilcour, à l’égard du lecteur. Il est mort de peur au jeu de la séduction, il a ce côté puéril concernant tout ce domaine. Il y’a un certain quiproquo dans des passages entre Madame de Lursay et lui, Meilcour ; cad qu’il ne saisit pas les messages sublimes que lui envoie cette dernière. Dernier point sur lui, il compte trouver une maitresse dès son entrée dans le monde des Salons. Il clame son imagination débordante, sa jeunesse désœuvrée et ce que lui procure son rang social comme tout constituant son appétit pour s’initier aux désirs charnels.

...