LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Littérature contemporaine

Cours : Littérature contemporaine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Mai 2019  •  Cours  •  1 568 Mots (7 Pages)  •  330 Vues

Page 1 sur 7

Introduction

        Un roi sans divertissement est un livre écrit par Jean Giono, marqué par la période de l'après-guerre. Paru en 1947, ce livre est une chronique dans le sens où il mélange histoire et fiction. En effet, il s'inspire d'un fait réel. Le livre est une réflexion sur la définition de l'humanité. Il est vrai, le traitement du personnage chez Giono est particulier puisqu'il dit que son premier personnage est le hêtre. Néanmoins, il s’avère que cet arbre n’est pas vraiment récurrent, à l’image des femmes qui n’occupent visiblement pas une place d’importance dans l’œuvre.

Nous pouvons alors nous demander quelle est la place de la femme dans l’œuvre de Giono.

Dans un premier temps, nous étudierons donc la Femme dans l’œuvre puis, nous nous intéresserons à la Femme et l’intrigue et enfin, nous évoquerons la place de la Femme en tant que narratrice.

  1. La Femme dans l’œuvre

A) Descriptions

        Tout d’abord, la première femme à laquelle nous avons affaire dans le livre est Marie Chazottes, qui a disparu. Nous sommes rapidement confrontés à sa description physique, comme c’est le cas de façon récurrente pour plusieurs personnages. Page 17 « cette Marie Chazottes avait 20 ans, 22 ans. (...) elle est belle. ». En effet, on a affaire à une description imprécise. On ne sait pas à quoi Saucisse ressemble vraiment, tout comme Marie Chazottes. A contrario, les descriptions des hommes sont plus précises puisqu’on arrive à deviner ou savoir s'ils sont beaux. En l’occurrence, à la même page, nous savons que « les Dumont, précisément (...) sont de très beaux hommes (...) ». On a une autre description d’homme qui, elle, nous permet de visualiser précisément à quoi ressemble Delphin Jules. « Il a le visage rond (...) sang. » page 48. En outre, le narrateur qualifie les atouts de Delphine comme des « armes », « Delphine, chaque fois, était très soigneusement sous les armes. Un beau décolleté carré (...) renifler. » (P.148). On sait qu’elle se prostitue et qu’elle plaît par ses atouts, en l’occurrence sa forte poitrine. Madame Tim, la femme d’Urbain Timothée, est également décrite: « Sa femme, plus âgée que lui, était une créole toujours belle et lente comme une après midi de fin juin » (P.106). « (Elle avait alors près de la soixantaine; elle en paraissait 20, mettons 30) », « vous imaginez: cette femme en marbre bleuté, ses yeux qui mettaient un temps infini pour battre; comme le soleil qui se couchait ! » (p.107). Cette description de Madame Tim est méliorative et élogieuse. On comprend qu’elle est belle mais le narrateur nous maintient dans le flou sur son physique, contrairement aux hommes, comme cités précédemment, où le narrateur dit clairement d’eux qu’ils sont très beaux. Nous avons aussi une description d’Anselmie à partir d’un portrait vu par des villageois: « corps incompréhensible dans des jupons... pluie. » (P.47). Les propos sont rabaissants et insultants car il la compare à un animal. Le terme « antédiluvien » peut faire penser qu’elle est démodée et qu'elle fait vieux. Ce terme nous perd mais nous comprenons bien que ses yeux ne sont pas beaux. La « bouche en trait de scie » souligne sa vieillesse. Les « deux narines tournées vers la pluie » laissent penser qu’elle a un nez retroussé ou de cochon mais nous n'arrivons pas à nous l’imaginer. Cette phrase nous plonge davantage dans le flou au lieu de nous informer véritablement sur son physique. Ces informations sont inutiles à part le fait qu’on comprenne qu’elle n’est pas jolie avec les termes qu’il utilise. Anselmie est décrite avec des propos rabaissants, la description est négative.

B) Soumission et obéissance de la Femme

Le fait de la rabaisser fait office de transition avec une autre problématique de la femme dans Un roi sans divertissement qui est la soumission de la femme à l’homme et son infériorisation. Elles leur sont soumises  notamment lorsque Langlois ordonne à Saucisse d’aller lui chercher « 6 hommes » et il dit également à la femme de Frédéric II « d’aller le faire à manger et de lui foutre la paix » (P.77). Page 24: tout le monde est protégé par les hommes surtout les femmes.  Langlois a eu besoin des femmes à plusieurs reprises : d'abord, de Saucisse pour lui chercher une femme et pour se rendre chez la brodeuse puis, de Mme Tim qui passe commande à la brodeuse afin de donner du temps à Langlois pour observer la maison.

C)Relations et rivalités entre femmes

Les personnages féminins se disputent l'intérêt de Langlois, ce qui crée des rivalités entre ces femmes.

Comme il est dit à la page 162: Saucisse veut avoir l'avantage sur Madame Tim, elle cherche à se prouver à elle-même que Langlois la préfère. Cela produit un effet pathétique.

Dans un autre passage, à la page 197, nous pouvons relever les paroles que Saucisse adresse dans sa tête à Arnaude « tu peux courir ma fille, tu resteras à distance respectueuse ».

On comprend que Saucisse refuse qu'Arnaude se rapproche de Langlois.

...

Télécharger au format  txt (9.3 Kb)   pdf (105.4 Kb)   docx (10.9 Kb)  
Voir 6 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com