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L’ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine, la haine conduit à la violence

Discours : L’ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine, la haine conduit à la violence. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Septembre 2020  •  Discours  •  1 130 Mots (5 Pages)  •  931 Vues

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Une fois, on m’a dit qu’écrire pouvait servir à exorciser la peur et la haine ; que cela pouvait être un moyen de surmonter les préjugés et la douleur. On m’a dit que si j’écrivais, j’aurais une chance de m'exprimer...Et que je pouvais offrir mes pensées au monde, et même si personne ne les lit ou les comprend, elles ne sont plus piégées au fond de moi. Aujourd’hui je me tiens devant vous pour vous parler de cette célèbre citation d’Averroès “L’ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine, la haine conduit à la violence”. Pour moi, la clé de cette équation est la peur de l’inconnu. Chacun connaît ce trouble face à l’inconnu, nous pouvons être submergés par toutes sortes d’émotions. D’abord ces moments d'appréhension, ces doutes naissants, cette angoisse qui monte peu à peu comme si l’inconnu revêtait son manteau d’ombre. Qui n’a jamais succombé à cette crainte ? En réalité, tout le monde. Vous, Moi, Eux.

Je voudrais vous parler d’un poème qui peut illustrer notre peur de l’inconnu « J’aime l’araignée et j’aime l’ortie ; parce qu’on les hait ». Cet extrait du recueil des contemplations de Victor Hugo nous amène à penser que la vie est amour. Victor Hugo n’adopte pas un point de vue scientifique sur les animaux comme nous pouvons le faire. Il ne dit pas qu’il aime les araignées et les orties parce qu’elles sont utiles mais parce que la plupart des gens les haïssent. Son intérêt pour les araignées et les orties vient de sa compassion à l’égard de tous les êtres vivants. L’araignée et l’ortie sont des créatures d’un Dieu d’amour et c’est donc pour ça qu’elles aspirent à aimer et à être aimées. C’est pourquoi cette citation du poème semble importante à partager avec « La mauvaise bête et la mauvaise herbe murmurent : Amour ! ». Nous ne connaissons pas les orties et les araignées, c’est pourquoi nous en avons peur, c’est pourquoi nous réagissons avec violence avec elles : nous les écrasons...nous les arrachons. Mais vous savez, prenez-en conscience l’ortie et l’araignée sont des symboles de tous les exclus de notre monde. Avec la même compassion que Victor Hugo … Pourrions-nous remarquer ce sans abri démuni ? Pourrions-nous remarquer le parcours de cet immigré croisé au supermarché ? Pourrions-nous même remarquer la souffrance dans les yeux de ce malade ? La vision commune du monde repose sur des oppositions binaires : le bien et le mal, le beau et le laid, ce qui est aimable ou ce qui est méprisable. Pourquoi devrions-nous maudire ceux que l’on trouve différent ? Parce qu’ils sont différents ? Parce que l’on ignore leur existence ? Parce qu’ils ne rentrent pas dans nos normes et au lieu de les protéger et de les aider, on sépare, condamne et marginalise. Je pense que tous les êtres vivants sont dignes d’être aimés, y compris les plus laids et les plus repoussants car la création tout entière aspire à la rédemption et à l’amour.

Face à la lumière intérieure, ce sont nos yeux qu’on plisse. Je sais que la cécité peut séduire. Mais pourquoi ne pourrions-nous pas nous ouvrir à l’inconnu ? Pourquoi ne pourrions-nous pas voir les choses dans leur globalité ? C’est ce que j’ai moi-même essayé de faire... Mon père m’a déçue. Et un jour j’ai ressenti cette terrible colère, j’avais tellement de haine en moi qu’elle débordait

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