« Lignes de faille » / Nancy Huston.

Commentaire de texte

        Le texte que nous allons étudier est un extrait du roman « Lignes de faille », écrit en 2006 par Nancy Huston. Cet extrait nous relate le quotidien d’une petite fille allemande pendant le Seconde guerre mondiale. Nous allons devoir prouver comment le monologue de Kristina nous montre les incohérences de la guerre en commençant tout d’abord par montrer en quoi le monologue nous révèle la sombre réalité de la guerre dans la société civile puis en quoi cette même guerre est absurde.

        En premier lieu, nous chercherons donc à montrer  en quoi le monologue de Kristina nous révèle la sombre réalité de la guerre dans la société civile.

Effectivement, l’on remarque la forte de présence du champ lexical de la mort, notamment dans l’exemple suivant : « il faut tuer ou être tué ». On remarque donc que le mot « tuer », à conjugué ou à l’infinitif, est répété plusieurs fois dans le premier paragraphe. L’emploi répétitif de ce mot nous reflète donc « la sombre réalité de la guerre dans la société civile », une réalité dans laquelle il faut faut tuer pour vivre, au risque d’être soit même tué.

Dans un second temps, nous pouvons prendre en exemple la phrase suivante :  « elle n’a pas répondu alors ils l’ont dénoncée à la police et ils sont venus l’arrêter. » Cette phrase nous prouve également la cruauté de la société durant la guerre, une réalité dans laquelle les civils n’hésitent pas à dénoncer leurs propres voisins pour un acte totalement anodin en temps normal. En effet, cette phrase nous relate un cruel acte de la part de Lothar, le frère de Kristina, qui a dénoncé sa voisine aux autorités car elle n’a pas répondu à son « Heil Hitler », un acte qui ne relève pourtant pas d’un crime mais qui l’a néanmoins menée à être arrêtée, et par conséquent, à laisser ses enfants seuls, leur père ayant aussi été arrêté au début de la guerre. Une situation familiale dont Lothar semblait pourtant être au courant, étant voisin avec eux, mais qui ne l’a pourtant pas empêché de faire arrêter sa pauvre voisine. Ce fait appuie donc encore plus sur la cruauté dont les hommes font preuve durant la guerre, ne faisant preuve d’aucune humanité ou empathie les uns envers les autres, et ce, même s’ils font partie de la même communauté, du même camp, alors que ce doit pourtant être durant ces périodes-là qu’ils doivent être le plus solidaires.

Cela nous montre donc que la guerre est une période sombre et inhumaine, même dans la vie des civils, qui ne pensent donc plus qu’à survivre, jusqu’à en oublier toute valeur humaine.

        En second lieu, nous allons prouver en quoi ce même monologue nous montre que la guerre est absurde.

Tout d’abord, nous pouvons prendre en compte la phrase suivante : « à l’église quand le prêtre dit qu’il faut prier pour Hitler je pense aux gens dans les églises russes qui prient pour leur Guide à eux et je peux imaginer le pauvre Dieu qui, là-haut dans les nuages, se prend la tête dans les mains et essaye de faire plaisir à tout le monde et se rend compte que ce n’est pas possible. » Cette phrase nous montre donc une opposition entre les russes et les allemands, qui sont ennemis durant la guerre. Elle nous prouve également que, malgré l’animosité qu’il y a entre ces deux camps, ils sont pourtant similaires et humains. En effet, chacun d’eux prie son dieu ou son chef dans l’espoir d’être épargné de cette guerre, nous montrant don donc qu’ils souhaitent la même chose. Mais cette phrase, nous montre donc que tout cela, que l’idée même de la guerre n’a pas vraiment de sens, et le fait que ce raisonnement ait été fait par une petite fille appuie encore plus sur l’absurdité de la situation qui oppose les russes aux allemands.

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