LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Liberté

Analyse sectorielle : Liberté. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Avril 2015  •  Analyse sectorielle  •  1 633 Mots (7 Pages)  •  627 Vues

Page 1 sur 7

Depuis l'Antiquité, le travail est souvent vu comme une malédiction, en raison de sa pénibilité et des conséquences que peuvent subir les hommes. Le travail serait perçu comme une contrainte dont on pourrait s'en passer volontiers. Toutefois le travail a permis à l’homme de s'éloigner de son animalité, de se libérer des forces de la nature et de gagner son humanité et sa liberté.

Nous nous posons la question, gagner sa vie en travaillant est-ce la perdre ?

Tout d'abord, nous démontrerons que pour gagner sa vie il faut travailler et qu'en travaillant nous perdons en libertés. Ensuite, nous expliquerons que le travaille permet d'humaniser l'homme. Et pour finir, nous affirmerons que le travail aliène les humains.

I- Pour commencer, on sait que l'étymologie du mot « travail » renvoie à un instrument de torture et qu'elle était perçu comme indigne et animalisant. De même, le latin « labor », d’où est issus le mot labeur évoque à la fois le travail et la peine. Dans la Bible, le travail est présenté comme une punition. En effet, Adam pour avoir péché est chassé du jardin d’Éden et Dieu lui dit : « Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front ». On dit d'une femme qui accouche qu'elle est « en travail », le travail est bien associé à la souffrance. Le travail est donc une nécessité vitale à laquelle l'homme est condamné, car, contrairement aux animaux, il ne trouve pas dans la nature de quoi satisfaire immédiatement ses besoins.

A cause du travail on se retrouve confronter à la réalité et nous devons construire une activité intelligente pour dominer en partie la nature et donc la spiritualiser. Kant, dans les Propos de pédagogie, estime que « la discipline garde l'homme de s'écarter, par la faute de ses impulsions animales, de sa destination, l'humanité » Il estime que le travail fait partie de la discipline ; c'est pourquoi il est, selon lui « de la plus haute importance que les enfants apprennent à travailler. L'homme est le seul animal pour qui le travail soit obligation ».

Le travail est perçu comme dégradant dans l'Antiquité. Pour Aristote, l'homme qui philosophe accomplit bien plus son humanité que l'homme qui travaille. Le travail était réservé aux esclaves et surtout pas aux hommes libres. Ainsi le travail s'oppose à l'activité intellectuelle, ceux qui veut dire que les maîtres s'opposer aux esclave. Les esclaves ne faisaient que travailler tandis que les maîtres demander l’exécution de tout leurs désirs.

Hannah Arendt explique ainsi que l'homme qui travaillait était vu comme « une bête de somme ». Travailler c'était s'animaliser, car c'était répondre aux besoins fondamentaux et animaux. C'est pourquoi les Anciens faisaient faire tout travail manuel par les esclaves. Néanmoins, à l'inverse le temps libre était valorisé de tous.

Néanmoins, la division du travail dans la société est inévitable, car nul ne peut subvenir seul à ses besoins. Cela entraîne alors une interdépendance entre les hommes. Le sociologue Durkheim affirme ainsi que la division du travail n'a pas du tout pour fonction de permettre le progrès économique ou d'améliorer la fonction de la division du travail.

II- Avec le développement des techniques le travail matériel apparaît de plus en plus comme l'application des lois découvertes par l'activité de la pensée.

On constate que si le travail est vécu comme une contrainte pénible, il n'en est pas moins le moyen par lequel l'homme s'affranchit de la nature et conquiert sa liberté et son humanité, c'est ce que montre Hegel. Ainsi en m'apprenant à retarder le moment de satisfaction de mes désirs, le travail m'oblige à me discipliner. Ensuite pour lui, c'est dans le travail fait au service d'un autre, le travail du maître pour l'esclave que s'enracine l'humanité de l'homme. En effet, l'esclave ne travaillant pas pour lui même, ne jouit pas directement du produit de son travail. Il fait de celui-ci un objet autonome dans lequel il peut se contempler au lieu de le consommer immédiatement ce qui est l’œuvre d'un désir animal, le travail est donc émancipateur.

Dans l'effort, l'homme se rend peu à peu maître de lui, il se libère ainsi de la nature en lui en transformant la nature hors de lui.

Le travail ne doit pas être pensé dans l'horizon de la survie soit par son travail, l'homme cultive et humanise la nature et se cultive lui même selon Marx. Ainsi, le travail est humain, c'est ce qui le différencie des animaux. En effet, Marx montre que les activités animales ne sont pas de la même nature, car le résultat du travail préexiste dans l'imagination de l'homme. A l'inverse, les activités des animaux proviennent de leur instinct et non de leur volonté ni de leur imagination .

On peut même aller plus loin en disant que le travail construit l'homme, il lui permet de se réaliser dans son humanité. Selon Marx, celui qui effectue un travail est pleinement humain. Il peut

...

Télécharger au format  txt (10 Kb)   pdf (108.5 Kb)   docx (11.9 Kb)  
Voir 6 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com