Les verbes « êtres » et « avoir »
Note de Recherches : Les verbes « êtres » et « avoir ». Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar colincamille • 3 Février 2014 • 1 341 Mots (6 Pages) • 566 Vues
Les verbes « êtres » et « avoir »
Classement : Des emplois pléniers aux emplois totalement subduits (théorie guillaumienne)
I. Les emplois de être
1. Etre copule
a) L’attribut est un nom (ex : Isidore et Fricot sont chats)
b) L’attribut est un adjectif
2. Etre dans le présentatif
a) Le présentatif employé seul
b) La construction clivée
3. Etre employé comme auxiliaire
a) Auxiliaire diathétique sert à former le passif
b) Auxiliaire temporel sert à former les temps (passé composé etc.)
4. Cas délicats
5. Etre participe d’une unité complexe
II. Les emplois de avoir
1. Avoir suivi d’un cod
2. Avoir verbe support
3. Avoir dans le présentatif
4. Avoir employé comme auxiliaire
I. Les emplois de être
1. Etre copule
L’étiquette sémantique de « verbe d’état » est floue. Nous préfèrerons la dénomination de copule qui permet de dissocier être, copule vide, des autres verbes (demeurer, devenir …) copules pleines.
La copule être est notionnellement vide. (Il sert uniquement à indiquer une relation entre sujet et attribut. L’attribut est alors le pivot de la phrase.)
D’un point de vue syntaxique :
- l’attribut peut être réalisé sous la forme d’un syntagme nominal, d’un nom sans déterminant (pas pour COD), et d’un adjectif.
- L’attribut se remplace par le pronom personnel neutre « le », invariable en genre et en nombre.
- L’attribut ne peut pas être passivé.
- L’attribut ne peut pas être effacé sinon « être » subit une modification sémantique considérable.
D’un point de vue sémantique :
- Si l’attribut est un nom, la relation sémantique entre l’attribut et le sujet est, soit une relation d’identité (Paris est la capitale de la France) soit non, si les phrases ne sont pas réversibles (Socrate et un chat).
- L’attribut marque une relation d’appartenance à une classe ou marque une qualité. Parfois ambiguïté (ex : Socrate est un chat).
- Si l’attribut est un adjectif il s’agit d’une relation sémantique de caractérisation.
2. Etre dans le présentatif
/!\ Le présentatif n’est jamais suivi d’un adjectif !!!
Si c’est le cas, il s’agit de la séquence : démonstratif sujet + copule + adjectif a ttribut (ex : c’est vrai)
Faire la distinction :
- S’il l’on a une séquence démonstrative, le démonstratif peut être remplacé par « il » impersonnel ou par « cela », lorsqu’il s’agit d’un adjectif. Lorsqu’il s’agit d’un nom, il peut être remplacé par un pronom personnel (c’est beau, la logique > elle est belle, la logique)
- Si l’on a affaire à un présentatif, commutation possible avec un autre présentatif (voici, voilà, il y a)
a) Le présentatif employé seul
Le présentatif « c’est » fonctionne dans une perspective synchronique comme un morphème unique. Il résulte du figement d’un ancien syntagme verbal.
On ne peut donc décomposer « c’ est » en une structure du type « c’ » pronom sujet + « est » (verbe).
Il varie en nombre (c’est /ce sont) et en temps (c’est/c’était).
« c’est » est un présentatif à valeur d’identification.
On peut considérer que le pivot est constitué du GN que le présentatif actualise. Ex : C’est un chat.
b) La construction clivée
La construction « c’est … que » reçoit deux analyses:
- Soit : cette construction résulte d’une opération d’extraction :
Construction : présentatif « c’est » + un subordonnant pas toujours relatif (ex : c’est parce qu’il est fâché qu’il ne rentrera pas) rétablir phrase canonique.
Ex : est-ce la solitude qui …
- Soit : « c’est » est un présentatif ou intègre la séquence démonstratif + copule + attribut
- Parfois les 2 analyses sont possibles :
Ex : c’est [l’alcool qui pèse] présentatif/ séquence démonstratif
Ex : c’est [l’alcool] qui pèse construction clivée :
Test : mettre à la forme semi-clivée : « ce qui pèse c’est l’alcool. »
3. Etre employé comme auxiliaire
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