Les temps du passé

Fiche méthode

La valeur des temps dans le récit au passé

Le temps situe l’action du verbe par rapport au moment de l’énonciation, c’est-à-dire par rapport au moment où l’on parle ; On représente habituellement le temps comme une ligne droite sur laquelle le moment de l’énonciation, le temps présent sert de repère.

Le temps présent est donc celui du locuteur (de la personne qui parle). A partir de là, le locuteur peut énoncer des événements qui ont eu lieu dans le présent (ex : Je suis coincé dans l’ascenseur) ; le passé (ex : J’étais coincé dans l’ascenseur) ; le futur (ex : Je serai coincé dans l’ascenseur).

I- L’imparfait

Imperfectus, en latin, signifie inachevé. De là vient le mot « imparfait » qui indique que l’action du verbe dure dans le passé, mais qu’elle n’est pas délimitée précisément dans le temps. Dans l’énoncé suivant : les couples de paysans vivaient en harmonie, la durée de l’action est indéterminée. En revanche, dans l’énoncé au passé simple : les couples de paysans vécurent en harmonie, l’action énoncée est ponctuel et sans idée de durée.

        1- Le temps de la description

L’imparfait est le temps idéal de la description.

Exemple : Le feuillage verdissait déjà, amis les eaux de l’étang dormaient encore.

        2- L’imparfait itératif

L’imparfait peut également marquer une répétition dans le passé. C’est pourquoi, ce temps est employé pour signifier une habitude, un quotidien.

Exemple : Tous les dimanches les deux familles de paysans se réunissaient autour d’un bon repas.

        3- L’imparfait de narration

Cet imparfait est aussi appelé l’imparfait historique. Avec l’emploi de cet imparfait de narration, le récit semble plus vivant.

Exemple : En 1804, Napoléon était sacré empereur.

Remarques :

✗ Après « si », l’imparfait s’impose ! Quand un « si » marque une condition, il souvent suivi d’un verbe à l’imparfait.

✗ Ne pas confondre l’imparfait et le conditionnel. Le conditionnel est formé sur le radical du futur auquel il est ajouté les terminaisons de l’imparfait (ais, ais, ait, ions, iez, aient).

II- Le passé simple

Le passé fut pendant longtemps en usage aussi bien dans la langue écrite que dans la langue parlée. Mais cela commença à s’affaiblir dans la langue orale dès le XVIIe siècle. Aujourd’hui, il est strictement réservé aux écrits littéraires.

Le passé simple est le temps idéal du récit et donc de la littérature. Il note un moment passé, un événement accompli, achevé, limité dans le temps. Il insiste sur la simple succession des faits.

Exemple : Les Vallin firent adopter leur enfant.

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