Les manipulations génétiques sont-elles nécessaires et bénéfiques pour l’espèce humaine ?

SYNTHESE

     Le présent corpus est composé du roman de Kazuo Ishiguro, de l’affiche du film de d’Andrew Niccol et de l’essai de Jean-Claude Ameisien.

L’avancée de la science est une véritable prouesse pour l’Homme mais elle ne doit pas le dépasser.

Les manipulations génétiques sont-elles nécessaires et bénéfiques pour l’espèce humaine ?

Dans un premier temps, nous verrons ce que signifie le terme de « manipulation génétique » et ses bienfaits. Puis, dans un second temps, nous verrons les conséquences et les problèmes que peuvent engendrer cette manipulation. 

     Tout d’abord, dans l’essai de l’immunologiste et chercheur français Jean-Claude Ameisien intitulé « La mort et la sculpture du vivant » de 2007, la manipulation génétique est considérée comme le fait de modifier l’intérieur (gènes) ou l’extérieur (environnement) d’un organisme.

Ensuite, afin de mieux comprendre cette définition, il est approprié d’évoquer les raisons pour lesquelles on peut être amené à effectuer des manipulations génétiques. L’affiche du film Bienvenue à Gattaca d’Andrew Niccol appelé « Affiche du pianiste à douze doigts » de 1997 nous montre un pianiste qui possède 12 doigts, et cela fait de lui un prodige de la musique. En effet, ses gènes ont été sélectionnés artificiellement et non pas naturellement. Dans ce cas-là, cela montre que les manipulations génétiques ont pour but de créer des « talents ». De plus, le roman de Kazuo Ishiguro de 2005 intitulé « Auprès de moi toujours » raconte une histoire fictive où des enfants sont clonés uniquement dans le but de prélever leurs organes en cas de nécessité. Dans ce contexte, cela rassure d’avoir des organes disponibles pour les transplantations de malades ou pour la longévité de l’Homme. Par ailleurs, l’essai de JC. Ameisien démontre que le clonage pourrait servir à augmenter la quantité de nourriture disponible et à retarder le vieillissement. De ce fait, on va améliorer la qualité de vie et la longévité.

Concrètement, d’après A. Niccol, un Homme qui a été conçu en ayant recours aux manipulations génétiques, a vu ses meilleurs gènes être sélectionnés afin de créer un individu aux gènes « parfaits » et donc, un individu qui réussira tout ce qu’il entreprend. Néanmoins, pour K. Ishiguro la modification des gènes fait référence au clonage : des enfants clonés qui voient leur droit d’être humain s’effacer, ainsi que leur liberté. Enfin, JC. Ameisien démontre que le clonage désigne une technique qui consiste à introduire dans un ovule le noyau d’une cellule de la personne « donneuse », qui contient les chromosomes de cette cellule. Toutefois, les clones ne seront jamais des copies à la ressemblance parfaite. Ils pourront avoir un aspect physique identique, mais ne pas avoir les mêmes goûts ou le même caractère.

     En réalité, l’avancée de la science pourrait être une bonne chose pour l’Homme mais c’est sans compter sur les répercutions.

JC. Ameisien constate que le clonage a des répercussions négatives : les individus clonés ne sont plus considérés comme des humains mais plutôt comme des objets. De plus, Il y a une perte de « l’unique » si tout le monde se ressemble. Il n’y a plus de mixité et d’identité. Un autre problème se pose : on ne peut pas anticiper la délimitation entre la ressemblance et la différence. C’est sans compter le système aléatoire : on ne connait pas le résultat du clonage. Il n’y a aucun retour en arrière possible. On est face au risque que la science échappe à l’Homme.

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