Les mains d'Elsa, Louis Aragon

Les mains d’Elsa

Introduction :

Louis Aragon fit parti d’un mouvement culturelle né pendant l’entre guerre et qui connut son apogée après la guerre. Le surréalisme est la création de Andrée Breton du à un désir de sur-réalité à travers l’œuvre d’art qui dépasserait les frontières du réel, de l’inconscient et du monde. Les philosophes français s’inspirent de Freud et de son ouvrage " l’interprétation des rêves ". Ainsi pour faire de bonnes études il faut chercher à travers l’inconscient. Les premiers auteurs participant à la création du surréalisme sont Andrée Breton, Louis Aragon, Paul Eluard. Ils lutteront avec les résistants la liberté et légalité (" la diane française ") afin que le peuple retrouve sa dignité.

En 1923, à Paris, Aragon rencontre Elsa mariée à un officier français. Son apparition est marquée du sceau de l’éternité puisqu’ils ont tous deux la même conception de la vie. Elsa nourrit la poésie d’Aragon (" le cantique à Elsa ", " la fou d’Elsa "). C’est elle qui lui permit de survivre à la guerre.

Ce poème est une fervente prière à la femme, l’image de l’être aimée s’impose, il l’appelle de tous ses vœux parce qu’elle est la seul à le comprendre.

Analyse :

Premier quatrain : poète esseulé dont le seule recours est le rêve

La femme apparaît telle une force vivifiante. Les mains d’Elsa sont l’instrument d’un salut dont le poète a besoin. Le système anaphorique du poème dévoile sa forme liturgique. L’absence de ponctuation est une pratique surréaliste.

Le poème est composé de 6 quatrains rédigés en décasyllabes.

Dès le premier quatrain, le pouvoir rédempteur des mains est mis en évidence. Celles-ci ont une valeur métonymique puisqu’elle désignent Elsa. Elles sont capables de détruirent les démons qui tourmentent l’auteur . En effet, la guerre a laissé de nombreux tourments dont il ne sort pas indemne.

Les mots inquiétude et solitude riment en fin de vers. Cette inquiétude du à ces rêves obsédants le plongeaient dans la solitude. Les mains de l ‘élu ont couvert ces mots.

Reprise musicale : " dont j’ai tant rêvé " qui insiste sur ces rêves obsédants.

Le poète fait preuve d’une grade humilité puisqu’il est le pêcheur qui en appelle à la compassion et à l’amour de la femme. On note l’utilisation de l’impératif et du subjonctif présent qui exprime le vœux et le souhait " que je sois ").

Deuxième quatrain : désarrois, doutes, incertitudes et peurs

Pour traduire ses doutes, le rythme devient claudicant (boiteux) et haletant (vers 4 à 8) avant qu ‘Elsa ne remplisse sa vie de bonheur. Les allitérations en consones palatales (vers 6) et occlusives souligne le caractère heurté du rythme. Un poète affaibli qui a perdu pied se fait ressentir. Il n’a plus de forces, comme un enfant maladroit. L’emploi du pronom personnel " moi " sous forme d’insistance suggère l’idée

...