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Les imprécations de Camille, Horace

Fiche : Les imprécations de Camille, Horace. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Mai 2017  •  Fiche  •  573 Mots (3 Pages)  •  2 099 Vues

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CORNEILLE, Horace II, 3 « tirade d’Horace » v.483 à 502

I. Un combat déjà engagé dans les mots

1) Des reproches formulés à l’encontre de l’adversaire

- Deux hypothétiques mis en parallèle par disposition des vers « si… et si… »

- Parallélisme « entrer dans la carrière / regarder en arrière »

- Impératifs mis en parallèle après la césure à l’hémistiche « soyez, faites-le »

2) Un guerrier qui s’érige en modèle

- Termes mélioratifs « vertu, vanité, fermeté »

- Antithèse « solide vertu/faiblesse »

- Termes en rapport avec la grandeur et l’importance « grand, au plus haut point, entier » mis en opposition avec « mais je n’en frémis point »

II. Un guerrier devenu insensible

1) La suprématie du sentiment patriotique

- Présent de l’indicatif « j’accepte » qui montre que c’est une sorte de profession de foi du guerrier Horace

- Association « cette gloire – avec joie » Horace trouve sa raison de vivre dans son dévouement à sa patrie

2) Des combattants sans visage

- Expression indéfinie et absolue « qui que ce soit »

- Adverbe « aveuglément » mis en valeur avant la césure à l’hémistiche qui montre que pour Horace un ennemi reste un ennemi même s’il fait partie de sa famille

Dans cette tirade, on assiste à travers les paroles d’Horace à un combat verbal, précédant la bataille entre ce dernier et Curiace.

Horace reproche tout d’abord à Curiace son manque de courage et de fermeté. Il présente notamment la « faiblesse » de Curiace et l’oppose à « sa solide vertu ». Il le réprimande car il « regarde en arrière » au lieu « d’entrer dans la carrière » comme il le fait.

Après avoir sermonné Curiace sur sa lâcheté, Horace se place alors en position de supériorité et s’érige en modèle. En effet, en utilisant des verbes à l’impératif comme « soyez ; faites », il donne des conseils et estime qu’il « n’admet point de faiblesses ». Son « honneur » est mis en avant par une césure à l’hémistiche et il change de personne, passant de « notre » à « je » et commence alors à se détacher de Curiace et à perdre les sentiments affectifs qui les mêlaient.

Le guerrier qu’est Horace devient alors insensible à toute forme de connaissance envers Curiace et se donne entièrement pour sa patrie. Il « accepte » son destin et l’affront qui lui est assigné, l’amour pour sa patrie prend la place de tout autre sentiment avec l’utilisation des termes du domaine biblique comme « saint et sacré » ainsi que des termes hyperboliques comme « rompt ». Il est l’élu car il affirme à travers une personnification, que « Rome (l’a) choisi ». Il agit aveuglément et obéit aux devoirs que sa patrie lui impose, par un parallélisme « j’épousai la sœur, je combattrai

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