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Les femmes au 18ème siècle

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Par   •  5 Mai 2019  •  Dissertation  •  3 243 Mots (13 Pages)  •  1 131 Vues

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Dissertation

Le XVIIIème siècle est le siècle des Lumières, siècle de la remise en question de la société. La plupart des grands penseurs de l’époque sont des hommes, ils veulent répandre le savoir, la raison et éradiquer l’ignorance. Pour cela, la plupart publie des écrits où ils expliquent leur façon de voir le monde, comment ils veulent le faire avancer et dans quelle direction. La majorité parle de pauvreté, d’autres évoquent l’éducation et certains dénoncent les conditions de la femme. Cependant, on attribue le siècle des Lumières principalement aux pensées et aux nouvelles idées que les philosophes, tels que Voltaire, Diderot ou encore Rousseau ont pu avoir. Ces pensées sont le plus souvent attribuées aux hommes, cependant des femmes ont participé à des débats et à la création d’idées nouvelles, notamment pour défendre leur position. Néanmoins, de grandes figures l’ont fait, plus connues sous le nom d’Olympe de Gouges, d’Emilie du Châtelet, de Louise d’Epinay ou encore de Théroigne de Méricourt. Pourtant toutes femmes de lettre, elles n’ont jamais été reconnues pour les efforts qu’elles ont fait pour améliorer la condition féminine. Leurs travaux sont souvent accordés à leurs amants et sont la plupart du temps moquées par leur entourage pour leurs prises de liberté ou leurs écrits. Alors, les femmes françaises du XVIIIème siècle ont-elles réellement participé à l’indépendance dont nous jouissons aujourd’hui ? Si oui, de quelle manière y ont-elles contribué ?

Certes, ces femmes apparaissent comme sensibles à la condition féminine de l’époque, cependant leurs œuvres et leur entourage montrent que pour certaines d’entre elles ce n’était pas vraiment le cas.

Afin de défendre leurs idées, de se faire entendre, de se battre pour leur égalité, les femmes devront prendre des libertés face à la société qui les prive de nombreux droits, et qui les maintiennent sous une image donnée et idéalisée. La femme est soumise à son mari ; elle n’a pas le droit d’être éduquée ; elle doit plaire. La femme est une convoitise ; elle doit être ce que l’on veut qu’elle soit.

Le XVIIIème siècle est connu sous le nom de « siècle des Lumières ». Les idées sont novatrices avec l’apparition des philosophes qui désirent faire régner les Lumières du savoir sur l’obscurité de l’ignorance. Pourtant, certains philosophes se montrent conservateurs. Par exemple, Rousseau, qui au travers du personnage de Sophie dans son ouvrage intitulé Émile, ou de l’éducation, dresse le portrait de la femme parfaite pour son héros. Pour parvenir à leurs fins, nombreuses sont les femmes ayant surmonté ces préjugés malgré les regards réactionnaires, tel que Théroigne de Méricourt. Elle dénonce les maux de la société par le biais de prises de paroles publiques lors desquelles elle encourage les femmes à lutter. Elle s’autorise à se vêtir de façon masculine bien que ce soit mal vu et se permet de s’exprimer ouvertement sur la condition de la femme tout en attaquant les hommes de l’Etat qui ne lui accordent pas ce droit d’expression. Tandis que certaines femmes se donnent des libertés grâce à leur manifestation orale et dynamique, d’autres révolutionnaires partagent leurs pensées grâce à l’écriture comme le fait Olympe de Gouges en rédigeant La Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne, paru en 1791. Elle prend la liberté de rédiger un texte révolutionnaire bien que virulent pour l’époque dans lequel elle prend l’initiative de mettre l’Homme au défi à travers ces quelques phrases : « Homme, es-tu capable d’être juste ? C’est une femme qui t’en fait la question : tu ne lui ôteras pas du moins ce droit. » Enfin, les femmes telles qu’Emilie du Châtelet se donnent des libertés qui ne leur permettent non pas la diffusion de leur lutte mais tout simplement le bonheur. C’est ce qu’explique Madame du Châtelet dans son Discours sur le Bonheur. Elle reçoit une éducation dite « masculine » : seuls les garçons étaient éduqués dans le but de savoir, les femmes étaient destinées à devenir femme au foyer. Ainsi, Émilie montre que l’étude fut sa consolation, son goût et sa clé pour le bonheur. Elle écrit des ouvrages témoignant de son intellect et discute la science. Une femme de sciences était un réel scandale pour l’époque : en effet, elle était contrainte de se travestir dans le but de participer à des réunions de scientifiques. Elle se donne le droit d’étudier, d’apprendre, mais aussi d’être heureuse et de prendre du plaisir. C’est en prenant des libertés que les femmes du XVIIIème siècle ont pu prendre la parole et transmettre leur désaccord avec les hommes sur la place des femmes dans la société mais aussi d’encourager le mouvement féministe dont le but est l’émancipation de la Femme.

En effet, en prenant des libertés, les femmes se rendent compte de plusieurs inégalités. Certaines l’évoquent vaguement dans leurs écrits et d’autres le crient haut et fort sur tous les toits. Par exemple, des femmes telles que Théroigne de Méricourt. Non pas reconnue pour ses textes ou ses talents d’écrivain mais plus pour son zèle lors de la Révolution. Effectivement, pour marquer les esprits cette femme s’habillait en homme avec des pantalons et des chemises de couleurs voyantes. Elle ne supportait pas l’injustice quelle qu’elle soit, luttait contre les royalistes, et pour participer aux débats, elle s’installa à Versailles et conquit les tribunes de l’Assemblée. Elle est alors la seule et première femme. Cependant, son charisme complète le manque de crédibilité qu’apportait son sexe. Elle hurlait ses revendications et n’hésitait pas à se battre. Cette personne est maintenant considérée comme l’une des figures du féminisme, en avance sur son temps. Elle ose penser à une éducation pour les filles et les pauvres, à des lois permettant une égalité entre les hommes et les femmes. Toute sa vie, elle prend la parole publiquement jusqu’à être considérée comme l’une des plus grandes figures politiques de la Révolution Française. Elle veut participer à tous les combats et veut absolument faire entendre sa voix et ce, par tous les moyens. Lorsque les femmes prennent Versailles, elle se mêle à elles et crie à l’injustice. Même si Théroigne est féministe, elle ne renie pas l’idée d’intégrer des hommes dans son mouvement et par conséquent souhaite que ceux-ci se joignent à ses combats. D’autres femmes, telles que Emilie du Châtelet, sont, elles, plus modérées. Emilie n’est

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